Pierre Bardy à l’âge de classe

  • Pierre Bardy à l’âge de classe
    Pierre Bardy à l’âge de classe Jean-Louis Bories
Publié le
Max.R.

À 24 ans, le défenseur central s’impose comme le patron de l’arrière-garde ruthénoise. Un nouveau statut qu’il doit autant à son entente avec Daillet ou à la maturité qu’à sa régularité, qualité qui lui faisait défaut jusqu’à présent.

À Fréjus, il y a quinze jours, l’entraîneur varois a coché Pierre Laborde-Turon dans la case « meilleur joueur adverse », après le revers de ses hommes face au Raf (2-1). Cette distinction a autant récompensé le gardien ruthénois pour son match, solide il est vrai, que mis en exergue une forme de mauvaise foi locale. Car dans la prestation brillante des sang et or chez le cador de ce groupe D, entre maîtrise et courage, si un élément a surnagé, c’est un autre Pierre.

Sur la pelouse de Saint-Raphaël, Bardy a ajouté à son but sur corner, synonyme d’ouverture du score, une prestation pleine. Une de plus, en fait, pour un défenseur central rarement vu à un tel niveau que celui affiché depuis le début de la saison. À 24 ans, l’homme au tatouage dans le cou et au gabarit (1,82 m, 71 kg) loin des canons hyper athlétiques chers à Willy Sagnol est toujours aussi propre dans ses relances comme dans ses duels, surtout aériens. Mais à cette élégance naturelle, qui l’escorte depuis les catégories de jeunes du Raf, le natif d’Albi a ajouté une nouvelle qualité : la régularité.

« Plus sérieux dans ma préparation, dans ma vie »

Cela fait toute la différence et le hisse à un statut que ses deux buts cette saison en CFA ne font qu’appuyer. Vice-capitaine derrière Sébastien Da Silva, qui le décrit comme « la force tranquille », Pierre Bardy est désormais le cadre attendu et deviné par Rodez depuis plusieurs saisons. « On a plusieurs joueurs qui doivent aller rechercher ce potentiel. Comme Rémy (Boissier), Joris (Chougrani) ou Édouard (Daillet), disait Laurent Peyrelade, son entraîneur, après le match à Fréjus. Il ne faut pas attendre que ça vienne. Je lui dis “Vas-y !”. Il n’a pas de limite. »

Jusqu’à présent, le plafond de verre de Pierre Bardy était pourtant cette régularité. La saison dernière, les expulsions mais surtout les blessures l’avaient miné. Il y a une semaine, ces vieux démons sont revenus le hanter, l’obligeant à s’arrêter pour soigner une inflammation du tendon rotulien du genou gauche, vestige d’un pépin passé. Mais avec déjà plus de 100 matches de CFA à son actif malgré son jeune âge, le défenseur a appris à composer et à se gérer. L’un des secrets, selon lui, de sa forme actuelle. « Je me trouve plus sérieux dans ma préparation, dans ma vie de tous les jours. Ce n’est pas que je ne l’étais pas avant mais je crois que c’est une forme de maturité, analysait-il la semaine dernière. C’est un tout. »

Ce « tout » trouve aussi son origine dans son association dans l’axe de la défense avec Édouard Daillet, plus qu’un coéquipier. « C’est un super ami et mon voisin, sourit Bardy. C’est un vrai gars, comme on dit, qui aime les duels. Il est très dur, ce que je suis moins. Mais justement, quand je suis à côté, ça me booste pour y aller à fond aussi. » « Être pote, ça doit jouer, reprend “Doudou” Daillet, 24 ans également. On se comprend. » Mohamed Camara moins serein depuis quelques mois, ce jeune attelage pourrait bien durer. Aligné quatre fois cette saison (trois buts encaissés), il n’a jamais connu la défaite (3 victoires et 1 nul). Un chiffre qui vaut toutes les remarques des entraîneurs adverses. 

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