Les apiculteurs tendent la main aux agriculteurs

  • Beaucoup de monde à l'assemblée générale.
    Beaucoup de monde à l'assemblée générale. Olivier Courtil
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Le syndicat « L’abeille de l’Aveyron » a tenu son assemblée générale au lycée La Roque, à Onet-le-Château.

Certes la météo n’a pas encore été clémente cette année pour les abeilles mais le syndicat « grâce à l’image que véhicule l’abeille auprès des gens a le vent en poupe », constate Alain Teissier, coprésident avec Jérôme de Lescure de « L’abeille de l’Aveyron » qui a tenu, samedi, son assemblée générale au lycée La Roque à Onet-le-Château. Le fameux frelon asiatique a évidemment été évoqué avec une nouvelle campagne de recensement et de piégeage prévue au printemps prochain mais la première cause néfaste à l’abeille demeure l’utilisation des pesticides. Sur ce point également, le syndicat se veut toutefois optimiste.

« Il y a une prise de conscience, ça va dans le bon sens mais cela prend du temps. » Pour cette raison, les apiculteurs tendent la main aux agriculteurs pour proposer à chacun d’eux une ruche. « L’abeille est un marqueur environnemental.Son premier travail est la pollinisation, pour nous fournir à manger. Il faut donc s’en occuper. Que ce soit les gens qui ont un jardin ou les agriculteurs pour cultiver leur terre car ils en sont les premières victimes. » Un verrou psychologique s’ouvre donc avec l’évolution des mentalités. Cela sera-t-il suffisant ? Personne n’a la réponse aujourd’hui. Mais le syndicat aveyronnais peut s’enorgueillir d’une hausse du nombre d’adhérents (plus de 610 cette année) composés de 70 % d’apiculteurs de loisirs et 30 % de professionnels pour échanger, s’informer et transmettre. À l’image « du point fort du syndicat », dixit Alain Teissier, à savoir les deux ruchers écoles installés à Millau et à Toizac, commune d’Olemps. « On est très content de leur fréquentation qui permet d’expliquer et de transmettre l’importance de l’abeille sur la biodiversité. »

La gratuité des cours est maintenue pour poursuivre sa mission pédagogique et des aménagements ont été apportés. Un travail de fourmi pour le syndicat, ou plutôt d’ouvrier (clin d’œil aux abeilles) qui, outre les pesticides et le frelon, est également confronté au varois (un acarien) et se prépare à l’arrivée du petit coléoptère de la ruche alias Aethina tumida en provenance d’Italie. Bref, un pot de miel à Noël pour adoucir les craintes ne pourra pas faire de mal.

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