Football, Rodez. Ruffaut : « Ca nous pendait au nez »

  • « Déçu et frustré », Pierre Ruffaut espère le rebond dès samedi (18 h), lors de la venue de Montpellier II.
    « Déçu et frustré », Pierre Ruffaut espère le rebond dès samedi (18 h), lors de la venue de Montpellier II. Jean-Louis Bories / Centre Presse Aveyron
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Maxime Raynaud

Le milieu de terrain du Raf revient sur l’élimination sans gloire vécue samedi, à Istres (1-0). Lucide, il ne veut pas se cacher derrière le manque de réussite mais constate le double visage et la différence de solidarité lors de cette rencontre. Entretien.

Comment qualifierez-vous cette élimination ?

Décevante et frustrante, parce qu’on voulait vraiment ces 32es de finale. C’était un objectif du début de saison. Il y avait vraiment moyen de mieux faire.

Avec une nuit de recul, comment expliquez-vous que vous n’ayez pas réussi à mieux faire ?

En premier lieu, on n’a pas retrouvé le collectif du championnat. On a joué chacun de notre côté alors que, justement, notre force est cette solidarité. Ensuite, beaucoup de choses ne nous ont pas souri.

Après la rencontre, votre capitaine Sébastien Da Silva disait que vous aviez trouvé le Raf « mou »...

Oui, on était un peu poussif, mou dans les jambes. C’est surprenant parce qu’on avait fait une très bonne semaine d’entraînement. Mais ça ne peut pas être une excuse. En début de match, il y avait aussi peut-être un peu de crainte à l’égard de cette équipe d’Istres, après qu’elle ait éliminé Nîmes au 7e tour (3-2 ap). Puis, au fur et à mesure de la partie, elle a pris confiance. Je n’oublie quand même pas la frappe sur la barre transversale (par Maxime Ras) ou le tir de Séb (Da Silva) qui auraient pu tout changer.

Le match a finalement basculé sur une erreur de Pierre Bardy, chose très inhabituelle. Comment était-il après la rencontre ?

Que ce soit lui ou un autre, ça ne change rien. L’élimination nous pendait au nez. On l’avait vu lors des tours précédents, il y avait un peu moins de concentration, on n’était jamais vraiment au-dessus non plus. Vous pointez le double visage du Raf, observé depuis un moment.

Arrivez-vous à l’expliquer ?

Selon mon expérience, je dirais que le groupe est jeune et n’a peut-être pas pris conscience de la difficulté de la Coupe. On n’est pas beaucoup dans cette équipe à avoir vécu des parcours jusqu’en 32es de finale ou au-delà. Et puis, face à plus petit que soi, on lève peut-être inconsciemment le pied. Ce n’est pas pour rien qu’il y a des surprises en Coupe. On n’est pas les seuls. Maintenant, j’espère qu’on va vite tourner la page...

Le coentraîneur adverse, Mathias Lozano, a confié avoir eu « l’impression que (vous) paniquiez »...

Le moment où l’on a paniqué, c’est une fois qu’on a pris le but. On s’est précipité, on a joué long, ce qui n’est pas du tout notre force. Et eux (Istres) n’ont plus eu qu’à se regrouper. Sur la fin de match, on a poussé mais je crois qu’on aurait pu jouer plusieurs heures, ça n’aurait rien changé...

Craignez-vous les conséquences de cette élimination ?

Par expérience, je sais que ça peut faire cogiter. C’est pour cela que le prochain match à domicile, face à Montpellier II samedi (18 heures), sera important pour effacer Istres. Mais on a confiance, on sait ce qu’on peut faire. La Coupe, c’était une autre compétition, celle des joueurs. On s’est gâché le match, on doit passer à autre chose.

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