Musique, Rodez : le retour gagnant (et du bon temps) du vinyle

  • Cyril Caucat, au premier plan, comme le retour du vinyle, dans sa boutique « Arbouse Shop » rue du Bal.
    Cyril Caucat, au premier plan, comme le retour du vinyle, dans sa boutique « Arbouse Shop » rue du Bal. Olivier Courtil / Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Avec le succès des Journées du vinyle, Arbouse Shop, rue du Bal, organisera la première convention du disque à Rodez en 2017.

Le rock ne meurt pas et ses papys font de la résistance. À l’instar des Rolling Stones, Neil Young ou de notre Johnny national, les bacs des disquaires refleurissent avec nostalgie à l’orée de Noël. Et le vinyle qui accompagnait ses autres années folles ressort du placard.

« Il n’a jamais disparu. C’est pour des raisons de profit avec l’arrivée du CD qu’il a été mis dans l’ombre », dit Cyril Caucat, disquaire d’« Arbouse Shop » installé depuis l’été dernier rue du Bal à Rodez, où il vient d’organiser, le week-end dernier, la 3e édition des Journées du vinyle. Un lieu aussi atypique que le microsillon faisant aussi office de galerie d’art. Car le vinyle ce n’est pas qu’un support, un produit, c’est un état d’esprit.

« Il reflète le côté vintage aujourd’hui et il est à contre-courant de notre époque virtuelle où tout va trop vite », poursuit Cyril qui produit aussi des disques dans la catégorie des indépendants avec son label « Arbouse Recordings ». À contre-courant mais dans le système, du moins une phalange à l’intérieur car il admet profiter aussi du retour gagnant du vinyle. « Il s’en vend de plus en plus chaque année alors que le CD ne se vend plus ».

Les enseignes spécialisées ou non le remettent d’ailleurs dans leurs bacs en première ligne pour profiter du retour de la poule aux œufs d’or car bien des disques sont à (re) mettre au goût du jour sur le marché. « Il y a le son analogique qui est plus rond, plus vivant que la froideur calculée du numérique et l’objet en lui-même, de part sa taille, permet toutes les créations ». Une époque non formatée que les gens viennent retrouver ou trouver. Car le week-end dernier, les crânes étaient loin d’être blanc. L’un venant chercher des vinyles de Prince disparu cette année, l’autre un disque « indé » en nouveauté pour offrir un cadeau tel un Eldorado à mettre sous le sapin. Et il en sort des vinyles au point que Cyril fait rimer et rythmer le vinyle tous les six mois à travers les journées nationales ou locales comme il l’a fait en ce premier week-end de décembre.

Preuve de ce succès et du retour au bon goût, il a eu le feu vert pour organiser la première convention du disque en novembre 2017 à la salle des fêtes de Rodez. En attendant, il est possible de s’achalander en vinyles et en matériel qui va avec rue du Bal. Un nom de rue musical qui sied à merveille à sa boutique et l’âme qui s’en dégage. Celle d’un temps où le disque s’écoute et se tient dans les mains, faisant travailler tous les sens. Celle de l’âge d’or et des perles rares comme des nouveautés que l’on peut dénicher à Rodez même à l’image du vinyle du film « Anna » de Gainsbourg avec la dédicace de Jean-Claude Brialy ou le premier Pink Floyd « The piper at the gates of dawn » du pressage original de 1967.

Non, le rock, dans tous ses états (psyché, indé, punk, pop) ne meurt pas, et le vinyle n’a pas fini de tourner sur les platines et dans nos têtes. N’en déplaise au MP3 et à la génération 2.0, le disque a encore ses lettres de noblesse.

Arbouse Shop, 12 rue du Bal, au 06 10 67 76 74.

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