Rodez, la thèse de l'accident ?

  • Le désespoir de l'entraîneur Laurent Peyrelade, vendredi soir, à Marignane.
    Le désespoir de l'entraîneur Laurent Peyrelade, vendredi soir, à Marignane. Jean-Louis Bories
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Aurélien Parayre

Défait vendredi 5 à 0 à Marignane, Rodez leader de sa poule, reçoit mercredi Toulon, un autre prétendant aux premières places. 

Il y a des soirs où rien ne va dans votre sens. Où une petite poussette dans sa surface vaut pour l’arbitre une double sanction penalty-rouge. Où face à soi, on tombe sur un joueur en état de grâce, comme ce fut le cas vendredi d’Adrien Coulomb, une terreur dans l’animation marignanaise et auteur de deux passes décisives et de deux buts. Il y a des soirs aussi, où l’on ne fait pas ce qu’il faut pour que ça penche en votre faveur. Où on entame la rencontre si timidement qu’on se met le feu presque tout seul. Où l’on recule en croyant qu’on s’en sortira toujours en contre mais où les erreurs défensives se voient d’abord au tableau d’affichage. Voilà.

Difficile de dire encore ce dimanche si l’énorme gifle (5-0) reçue vendredi dans les Bouches-du-Rhône par les gars du Rodez Aveyron football est symptomatique d’un mal profond qui peut mettre à mal sa dynamique de champion en puissance; ou s’il s’agit simplement d’un accident de parcours.

Parce que Toulon

Forcément, le coach Laurent Peyrelade, comme toute la famille Raf, espère fortement ranger cette « dérouillée » dans le deuxième volet. Et pour cela, il a, à chaud, insisté : «Il faut, maintenant, bien se remettre d’abord dans les têtes. » Comme un aveu que ce trou d’air s’est peut-être noué dans l’approche mentale du match.

Pourtant défaits jusque-là à une seule reprise en CFA et restant sur cinq succès de rang, Loïc Poujol and Co ont fait preuve d’une étonnante fébrilité. Ils ont d’abord eu du mal à trouver leur marque et ce qui fait la force de leur jeu, avant de craquer totalement, pas aidés il est vrai par des Aviateurs en feu et bien payés.

Mais alors qu’ils étaient menés, et même s’ils n’ont pas totalement abdiqué, ils ont lâché comme jamais. « Je ne crois pas qu’ils aient lâché », a rétorqué leur coach en fin de match. Néanmoins, lui-même, de sa zone technique, a fait passer des consignes visant à ne pas se jeter corps et âme dans la bataille alors que la messe était déjà dite.

L’absence de Jérémy Mellot révélatrice d’un manque ?

Dans sa tête, de façon naturelle, se dessinaient déjà ses plans pour la rencontre capitale de ce mercredi (18 heures) à Paul-Lignon, face au meilleur ennemi toulonnais. Là encore un argument qui accrédite la thèse de l’accident. Pour autant, l’absence de Jérémy Mellot au poste de latéral droit vendredi (blessé) a fait poindre quelques interrogations quant à la capacité du groupe sang et or à faire face aux événements contraires. Un constat qui s’entend évidemment dans l’optique de la lutte à l’accession en National.

Car sans sa flèche de droite, Laurent Peyrelade, qui doit se priver de Vincent Labissière depuis quasiment le début de saison (ligaments croisés du genou) et qui a fait le choix de sanctuariser le positionnement d’Édouard Daillet en charnière avec Pierre Bardy, a opté pour le replacement de Rémi Boissier de milieu à latéral.Un choix non payant puisque l’habituel poumon de l’équipe s’est retrouvé, notamment en première période, totalement perdu sur le terrain, jouant même à contre-emploi. Il n’y a pour autant pas péril en la demeure, loin s’en faut. Le Raf jouissant encore d’une avance intéressante en tête, d’autant plus qu’il dispose d’un match en retard (lire ci-contre).

Et s’il réagit bien face à Toulon, il profitera ainsi encore mieux d’une trêve bien méritée après une première partie de saison pour le moins très réussie.

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