Nicolas Puechmaille, le barde de l’Aubrac

  • Nicolas Puechmaille, dans son antre de Mourmentrès, entre deux concerts par monts et par vaux.
    Nicolas Puechmaille, dans son antre de Mourmentrès, entre deux concerts par monts et par vaux. Olivier Courtil
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Olivier Courtil

Multi-instrumentistes, il joue en solo et dans de nombreux groupes du Nord-Aveyron par amour de la musique.

Sur sa carte de visite : Mourmentrès, 12420 Graissac. Un bout du monde comme il en existe tant sur le Nord-Aveyron.Au cœur de l’Aubrac, dans un ancien village, devenu hameau qui a son église et ses maisons de pierre. A l’intérieur, son père y travaille le bois.Lui aussi s’y est mis, œuvrant pendant dix ans à ses côtés, jusqu’à bâtir les meubles qui habillent sa demeure. Mais en fait, Nicolas Puechmaille est musicien, jouant de l’accordéon, de la cabrette, du saxo, un peu de piano. Un touche-à-tout comme tout autodidacte.En devenant musicien et chanteur, il a suivi l’autre chemin tracé par son père Jean, lui-même musicien comme son oncle était accordéoniste.

Le folklore comme art de vivre, Nicolas a baigné dedans pendant toute sa jeunesse et y nage aujourd’hui à profusion. Intermittent du spectacle, il vit de sa passion à temps plein. Un soir en solo dans le Tarn, un autre soir avec son groupe dans le Quercy, une tournée avec Gilles Saby, un jour donnant des cours, Nicolas ne compte pas le temps. Normal il s’amuse.Il joue, de la musique.« Quand on aime, on est porté ».Nicolas est sur la vague. Membre aussi du groupe folklorique de Laguiole « Lous Oyolos », il s’éclate, échange, partage, avec des voyages en Slovaquie et au Portugal pour remplir les souvenirs. « La musique c’est un partage », dit-il en ce sens.Il le joue et le clame haut et fort. La musique ne connaît de frontières. Nicolas a aussi joué dans un groupe de variétés, « Un bruit qui court ». Il se charge aussi de la sonorisation de nombreux événements. La musique est une terre de rassemblement. Toujours dans cette envie de partage et de réussite, il a aussi suivi trois ans de formation ardue dans une école internationale du Puy-de-Dôme. « Je me suis donné les moyens d’y arriver par la motivation, travailler pour soi c’est une gratification ». C’est la liberté.

Cela ne l’empêche pas de rester philosophe ou, comme on dirait à Mourmentrès, d’avoir le bon sens paysan. « Si un jour, cela ne marche plus, je ferai autre chose ». En attendant, il profite de chaque instant de la vie.« À partir du moment où on met de l’émotion, on trouve le public. C’est le bon dosage à trouver, entre le relationnel et l’émotionnel en s’adaptant au public ».Et pour fêter la fin d’année, Nicolas s’apprête à retrouver un public familier en animant la Saint-Sylvestre du comité des fêtes de Banhars pour la troisième année consécutive. Une fidélité qui en dit long sur son amour pour la musique et surtout sur la qualité de sa prestation.

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