Attentat de Berlin: arrestations en Tunisie de proches d'Anis Amri

  • Des personnes rendent hommage à Berlin le 24 décembre 2016 aux victimes de l'attentat sur le marché de Noël
    Des personnes rendent hommage à Berlin le 24 décembre 2016 aux victimes de l'attentat sur le marché de Noël AFP - John MACDOUGALL
  • Walid (g) et Abdelkader (2e d), les frères d'Anis Amri, l'auteur présumé de l'attaque de Berlin, s'adressent aux journalistes devant la maison familiale à Oueslatia, le 22 décembre 2016 en Tunisie
    Walid (g) et Abdelkader (2e d), les frères d'Anis Amri, l'auteur présumé de l'attaque de Berlin, s'adressent aux journalistes devant la maison familiale à Oueslatia, le 22 décembre 2016 en Tunisie AFP - FETHI BELAID
  • Walid Amri montre un portrait de son frère Anis Amri, suspecté de l'attaque de Berlin, à Oueslatia, en Tunisie, le 23 décembre 2016
    Walid Amri montre un portrait de son frère Anis Amri, suspecté de l'attaque de Berlin, à Oueslatia, en Tunisie, le 23 décembre 2016 AFP - FETHI BELAID
  • Le suspect de l'attentat de Berlin
    Le suspect de l'attentat de Berlin AFP - Simon MALFATTO, Laurence SAUBADU
  • Des policiers allemands en patrouille sur un marché de Noël près du centre commercial Centro, le 23 décembre 2016 à Oberhausen
    Des policiers allemands en patrouille sur un marché de Noël près du centre commercial Centro, le 23 décembre 2016 à Oberhausen dpa/AFP - Bernd Thissen
  • Des bougies allumées à Berlin en hommage aux victimes de l'attentat contre un marché de Noël, le 24 décembre 2016
    Des bougies allumées à Berlin en hommage aux victimes de l'attentat contre un marché de Noël, le 24 décembre 2016 AFP - John MACDOUGALL
  • Angela Merkel arrive à une conférence de presse le 23 décembre 2016 à Berlin
    Angela Merkel arrive à une conférence de presse le 23 décembre 2016 à Berlin AFP - Tobias SCHWARZ
Publié le
Centre Presse Aveyron

Les autorités allemandes recherchent d'éventuels complices de l'auteur présumé de l'attentat de Berlin, alors que trois proches d'Anis Amri, dont son neveu, ont été interpellés en Tunisie.

Les trois hommes arrêtés samedi en Tunisie sont membres d'une "cellule terroriste (...) liée" à Anis Amri, tué vendredi en Italie, a annoncé le ministère tunisien de l'Intérieur, sans toutefois mentionner un lien quelconque avec l'attaque de Berlin.

Parmi eux figurent le neveu d'Amri qui, selon le ministère, a fait allégeance au groupe Etat islamique comme son oncle et a "avoué être en contact" avec ce dernier via "l'application cryptée Telegram pour échapper à la surveillance policière".

Il a également affirmé, toujours selon Tunis, que son oncle était "l'émir" d'un groupe jihadiste en Allemagne connu sous le nom de brigade "Abou al-Walaa" et que ce dernier lui avait "envoyé des sommes d'argent", par voie postale sous une fausse identité, pour l'aider à le rejoindre.

En Allemagne, l'enquête se concentrait sur le parcours exact d'Amri depuis Berlin jusqu'à Milan où, trois jours après l'attentat, il a fini sa cavale sous les balles d'un jeune policier lors d'un contrôle de routine dans une banlieue ouvrière perdue et sans âme de 80.000 habitants qui accueille une grosse plate-forme de bus par laquelle transitent chaque jour de nombreux étrangers.

"Maintenant, il est d'une grande importance de déterminer si dans la préparation et l'exécution" de l'attentat du marché de Noël, qui a fait 12 morts, puis dans "la fuite du suspect, il y a eu un réseau de soutien, un réseau d'aide, des complices", a dit vendredi le chef du parquet antiterroriste, Peter Frank.

- Comment a-t-il pu gagner l'Italie ? -

"Comment a-t-il bien pu gagner l'Italie depuis Berlin?", demandait samedi le journal Bild, s'étonnant qu'il ait pu fuir au nez et à la barbe de toutes les polices du pays.

L'homme a transité par la France, en l'occurrence Lyon et Chambery (est), pour arriver jeudi soir dans la banlieue nord de Milan.

Des billets de train pour un trajet Lyon-Chambery-Milan, via Turin, ont été retrouvés sur lui, et au moins l'un d'eux a été payé en liquide jeudi en début d'après-midi, selon une source française proche de l'enquête.

Les enquêteurs cherchent aussi à savoir par quel moyen de transport l'homme est arrivé à Lyon -- train, bus ou voiture --, et par où il est passé après avoir pris la fuite.

Dans une Allemagne placée sous haute sécurité, la police a par ailleurs annoncé samedi la remise en liberté sans poursuite de deux frères originaires du Kosovo, interpellés jeudi car les enquêteurs les soupçonnaient de préparer un attentat contre un des plus grands centres commerciaux d'Allemagne, à Oberhausen (ouest).

"Les soupçons contre ces deux suspects salafistes n'ont pas pu être étayés", a indiqué la police.

- Merkel promet des changements -

Au lendemain de la mort d'Anis Amri, de nombreux Berlinois ont visité le marché de Noël visé par l'attaque au camion-bélier, allumant des bougies ou déposant des fleurs en mémoire des victimes, toutes désormais identifiées.

Sept d'entre elles sont des Allemands. Les autres sont polonais, israélien, tchèque, ukrainien et italien, selon la police.

"C'est vraiment bien de voir qu'il y a tant de gens et que le marché est ouvert", témoigne Marianne Weile, une Danoise de 56 ans, venue visiter les lieux du drame.

"Même si tout ça est vraiment triste, on peut quand même fêter Noël, ce fou furieux n'a pas réussi à tout gâcher", ajoute-t-elle.

Les autorités allemandes doivent désormais rassurer une opinion inquiète après l'attentat qui a aussi révélé des failles importantes dans le dispositif antiterroriste du pays, qui n'a pas réussi à arrêter à temps Anis Amri alors qu'il était connu depuis longtemps pour sa radicalisation et sa dangerosité.

La chancelière allemande a annoncé que "tous les aspects" de l'affaire seraient passés au crible.

L'attentat et les ratés de l'administration constituent un nouveau coup dur pour Angela Merkel sur le plan politique à neuf mois d'élections législatives, alors qu'elle est déjà critiquée pour sa politique d'accueil généreuse des réfugiés.

La droite populiste anti-immigrés AfD bondit à plus de 15% d'intentions de vote, selon un sondage publié samedi et réalisé après l'attaque au camion-bélier.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?