En Aveyron aussi, ça mousse pour la bière artisanale

  • Après une formation diplômante d’opérateur de brasserie, à l’université des sciences et technologies de La Rochelle,Régis Dantin a créé Les Mousses du Rouergue.
    Après une formation diplômante d’opérateur de brasserie, à l’université des sciences et technologies de La Rochelle,Régis Dantin a créé Les Mousses du Rouergue. CP
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Joël Born

Le marché de la bière artisanale est en plein essor. L’Aveyron compte aujourd’hui sept micro-brasseries.

En cette période de fête, une petite bière de Noël, ça vous dit ? Pas de problème, en Aveyron aussi, ça mousse de mieux en mieux pour la bière artisanale. Dans le département, célèbre pour son aligot et son roquefort, on compte aujourd’hui sept microbrasseries artisanales. Dans la foulée de la Brasserie d’Olt de Saint-Geniez-d’Olt, qui fut la première à se lancer, dès 1998, on dénombre aujourd’hui six autres microbrasseurs artisanaux : La Calmettoise, à Arvieu ; Mousses du Rouergue, à Decazeville, ; La Brasserie de l’Aveyron, à Onet-le-Château; La Caussenarde, à la ferme du Mas Andral, à Saint-Beaulize; La Hoc Brasserie, à Saint-Christophe et la Brasserie du Larzac, à Millau.

Du bio dans les bulles

Bulle des ruches, des champs, des mines ou de Noël... Depuis son ouverture, impasse d’Iéna, il y a tout juste un an, fin 2015, la jeune brasserie decazevilloise a déjà fait un bon bout de chemin et passablement diversifié ses productions artisanales et biologiques. Testée pour Noël, la Bulle rouge, une bière ambrée sera prochainement commercialisée. Les bières sont produites sous mention « Nature et Progrès », « à l’anglaise » par infusion, sans filtration ni pasteurisation, sans ajouts de produits chimiques. La garde au froid prolongée permet une clarification naturelle de la bière avant une refermentation en bouteilles. Toutes les matières premières utilisées (malts, houblons, levures, hydromel) sont issues de l’agriculture biologique et produites le plus possible localement. La commercialisation des bières se fait en circuit court avec au maximum un intermédiaire. La mention « Nature et Progrès » garantit le respect d’un cahier des charges strict, tant au niveau des matières premières utilisées que du processus mis en œuvre avec par exemple l’interdiction de levures OGM ou l’utilisation de « colles » pour la clarification de la bière. De ce fait, la fabrication nécessite plus de temps, environ deux mois et demi avant d’obtenir un produit fini. Les bières produites sont peu alcoolisées (autour de 5°) mais développent une « puissante et subtile palette aromatique. »

De l’orge d’Auzits

Formé à l’université des sciences et des technologies de La Rochelle où il a obtenu le diplôme d’opérateur de brasserie, Régis Dantin se dit satisfait de cette première année de fonctionnement, avec une production de l’ordre de 170 hectolitres. « Je me suis retrouvé à court en permanence », témoigne-t-il, évoquant des débuts encourageants. La petite brasserie va d’ailleurs se doter de nouveau matériel, pour produire en plus grande quantité, avec l’objectif avoué d’atteindre 270 à 300 hectolitres en 2017. Les Mousses du Rouergue distribuent leurs bières pour moitié en vente directe, pour l’autre moitié auprès de revendeurs (magasins bio, épiceries fines...) et autres restaurateurs. En Aveyron, dans le Lot, mais également sur Toulouse, Montpellier, Paris, un marché extérieur que Régis Dantin souhaite développer. Et pour mieux être en phase avec les circuits courts, le jeune brasseur vient de passer un contrat avec un agriculteur bio d’Auzits pour la production d’orge.

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