Ces propriétaires qui se font tirer l’oreille…
Decazeville. Les mises en demeure pour la réalisation de travaux de mise en sécurité sont rares, mais elles existent bel et bien.
Depuis déjà quelques jours, un feuillet A4 est apposé sur la façade d’un immeuble de la rue Gambetta. Cet immeuble a longtemps appartenu à la famille de l’ancien ministre Jean Puech, avant d’être racheté par un particulier ruthénois voilà quelques années, avec un projet commercial à la clé dont on attend toujours la réalisation. Sur le feuillet A4, on peut lire une mise en demeure de la commune de Decazeville adressée au propriétaire, le sommant de faire réaliser des travaux de sécurité sur le bâtiment.
La Ville fait les travaux, le propriétaire les paye
Renseignements pris auprès de la mairie et du premier adjoint Alain Alonso, il apparaît qu’un conduit d’une des cheminées de l’édifice présente des signes de dégradations propres à présenter un danger pour les passants circulant sur le trottoir en contrebas.
Pour l’heure, le propriétaire n’a pas daigné répondre à la mise en demeure. Passé le délai stipulé sur le document, c’est la Ville qui s’occupera de faire effectuer les travaux de mise en sécurité, la facture étant toutefois envoyée au propriétaire qui n’aura d’autre choix que de s’en acquitter, sous peine de poursuites.
Rares cas
« C’est un cas de figure assez rare, précise sur ce point Alain Alonso. La plupart du temps, quand on se retrouve face à ce genre de problématiques, les propriétaires qui sont contactés directement s’exécutent assez rapidement, sans trop rechigner. Ces dernières années, le seul autre cas similaire à celui qui nous concerne actuellement a eu pour objet l’Hôtel de France et des pièces en zinc de la toiture qui menaçaient de tomber. Mais cela s’est finalement conclu de manière assez satisfaisante pour tout le monde. »
Pour autant, et malgré un parc immobilier plutôt vieillissant, les problèmes de ce genre ne sont pas légions sur la commune de Decazeville. Ce que confirment, outre la mairie, les professionnels du secteur : « Si un certain nombre d’immeubles ne sont pas ou plus habités, leur état de vétusté est rarement sujet à des mises en sécurité. Cela arrive, ici comme ailleurs, mais cela reste encore du domaine de l’exception. »
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