Les pompiers de Rieupeyroux en manque de disponibilité

Sur le plan des effectifs, Pierre Fabre est un chef de centre de secours plutôt positif. « Avec vingt-neuf sapeurs-pompiers, il n’y a pas de raison de s’alarmer », a-t-il expliqué lors de la cérémonie du bilan de l’année 2016.

C’est plutôt du côté des dispositions que le bât blesse, selon lui. « Le gros point noir, c’est la journée. Il est compliqué de trouver des volontaires entre 8 heures et 18 heures. Certains ont pu signer des conventions avec leurs employeurs pour être libérés au cas où. Beaucoup non. » Son regard est d’ailleurs tourné vers les élus, à la fois municipaux et communautaires. « Ils sont garants de la sécurité des sept communes (Colombiès, Prévinquières, Castanet, La Capelle-Bleys, Bas Ségala, une partie de Compolibat et Rieupeyroux, NDLR) et donc des près de 6 000 personnes concernées. » En clair, Pierre Fabre souhaiterait que les communes, et notamment Rieupeyroux, ouvrent un peu plus leurs portes à des candidats qui auraient ensuite des disponibilités en journée.

Pour ce qui est des chiffres d’interventions, ils sont moins importants que ceux de 2015 (240), une année avec beaucoup d’incendies. « Nous sommes sortis à 210 reprises, dont 75 % pour des secours à personnes », a relevé le chef (depuis huit ans) d’un centre de secours qui compte donc 29 sapeurs-pompiers (dont huit femmes et deux infirmières). Outre les différentes formations liées à leurs activités, dont la dernière en date, obligatoire, intitulée « attentat multi-victimes », les volontaires prennent également du temps pour différentes animations. « Nous organisons des portes ouvertes mais également des rencontres avec les jeunes à travers des visites du centre pour les écoliers et des témoignages dans les deux collèges de la commune. Il est important de susciter l’engouement. »