Il fait feu sur sa femme : cinq ans de prison ferme

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    Il fait feu sur sa femme : cinq ans de prison ferme
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Centre Presse Aveyron

L’affaire appelée ce lundi après-midi à la barre du tribunal correctionnel de l’Aveyron aurait bien pu se conclure devant une cour d’assises. Cinq années de prison ferme ont été prononcées, dans le cadre d’une comparution immédiate, à l’encontre d’un quadragénaire qui, passablement éméché et en colère face à son épouse qui lui refuse une relation sexuelle, a tiré sur elle au revolver après avoir tenté de l’étrangler. Il s’agit certes d’une arme à grenaille, en théorie non létale, mais qui a provoqué de sérieuses blessures à la main et à une cuisse qui s’ajoutent aux stigmates de strangulation sur le cou de la victime. Laquelle a pu trouver refuge chez des voisins avant l’arrivée des gendarmes... prévenus par le fils du couple, âgé de 9 ans, qui, effrayé, a assisté à la scène. Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche à Manhac.

En récidive légale pour violences conjugales, le prévenu avait par le passé, déjà été condamné pour avoir porté des coups à son épouse, avec laquelle il est marié depuis 13 ans. Une union qui est le fruit d’un arrangement de famille conclu en Algérie, pays que la jeune femme alors âgée de 17 ans a dû quitter pour suivre son mari.

« C’est le dossier de l’horreur, j’en ai eu la nausée à sa lecture... C’est une mort vivante que vous avez devant vous, a lancé le vice-procureur Chérif Chabbi à l’adresse du tribunal présidé par Denis Goumont. Dix ans que cette femme est traitée comme une esclave. Il a tué sa jeunesse, son innocence ». Et d’insister sur la gravité des faits qui auraient pu valoir à ses yeux 20 ans de réclusion, sur fond d’absence de repentir du prévenu.

« Rien dans ce dossier ne permet de penser qu’il aurait voulu la tuer, plaide Me Renaud Angles pour la défense. Il a pris conscience de la gravité des faits, a reconnu sa responsabilité... ça va mal dans le couple, il a pété les plombs... »

Le vice-procureur Chabbi a requis six ans de prison ferme avec mandat de dépôt à l’audience et une interdiction de séjour de huit ans en Aveyron. Il a été suivi sur ce dernier point par le tribunal qui a toutefois réduit la demande de peine à cinq ans.

« Je regrette vraiment ce qui s’est passé », a lâché à mi-voix le prévenu avant de partir en détention.

Compte-rendu d’audience complet à retrouver, mardi 28 février, dans les colonnes de Centre Presse.

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