Les architectes du musée Soulages remportent le prix Pritzker !

  • Ramon Vilalta, Carme Pigem and Rafael Aranda (RCR Arquitects) ont reçu le prix Pritzker ce mercredi notamment pour leur œuvre ruthénoise, le musée Soulages.
    Ramon Vilalta, Carme Pigem and Rafael Aranda (RCR Arquitects) ont reçu le prix Pritzker ce mercredi notamment pour leur œuvre ruthénoise, le musée Soulages.
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Centre Presse Aveyron

Trois architectes espagnols, Rafael Aranda, Carme Pigem et Ramon Vilalta, du cabinet catalan RCR Arquitectes, ont été récompensés mercredi par le prestigieux prix Pritzker, souvent considéré comme l’équivalent du prix Nobel en architecture, selon un communiqué. Si le prix a déjà été remis à deux architectes la même année, c’est la première fois que trois personnes sont récompensées conjointement par ce prix, créé en 1979 pour rendre hommage au travail d’un architecte vivant. C’est seulement la seconde fois que des architectes espagnols sont choisis, plus de vingt ans après Rafael Moneo, couronné en 1996. Rafael Aranda (55 ans), Carme Pigem (54) et Ramon Vialta (56) ont fondé leur cabinet en 1988 à Olot, leur ville d’origine, située non loin de la frontière française. Ils ont essentiellement travaillé sur des projets en Espagne, en Belgique et en France. Parmi leurs réalisations les plus marquantes, le musée Soulages de Rodez, un ensemble tout en lignes droites et en angles, avec des parois extérieures en acier qui s’est oxydé, pour donner à l’ensemble une teinte rouille. Ils ont conçu des bâtiments et lieux très variés, notamment des piscines, des installations sportives en extérieur, des restaurants, des bureaux, des bâtiments universitaires.

Respectueux de l’environnement paysager, le bâtiment est organisé en un enchaînement de volumes parallélépipédiques. Les intervalles ne sont pas sans rappeler les traditionnelles fenestras aveyronnaises qui offrent une vue sur l’horizon et sont propices à la contemplation. Ouverte sur le jardin, la façade sud n’excède pas les trois mètres tandis qu’au nord, les boîtes sont en porte-à-faux au dessus d’un chemin de promenade.

Le bardage est d’acier Corten ou acier auto-patinable. En s’oxydant, ce matériau créé une patine protectrice. « L’acier Corten dont la patine porte la marque du temps s’intègre parfaitement dans l’environnement végétal du parc. Ce n’est pas un matériau inerte et aseptisé. Par ailleurs, son chromatisme n’est pas sans rappeler le grès rose de Rodez. » Les nuances de cet acier évoquent aussi le travail de Pierre Soulages.

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