Trois Ruthénois en lice au championnat de France semi-marathon

Une féminine, un vétéran - pardon un Master - et un senior en pleine force de l’âge : le Stade Rodez athlétisme a décidé de se présenter demain matin à Bourg-en-Bresse avec un casting de choix. Les championnats de France de semi-marathon, dont le coup d’envoi sera donné à 9 h 30, méritent bien ça. L’an dernier, au mois d’octobre, l’Aveyronnais licencié au SCO Sainte-Marguerite (Marseille), Benoît Dunet, avait ouvert la voie en prenant la 8^e place du scratch et la médaille d’argent chez les vétérans. Demain, le trio ruthénois s’alignera d’abord dans l’Ain avec « l’envie de représenter le SRA et de donner le meilleur », comme le soufflait Romain Fayel, cette semaine.

Sur ce parcours urbain de 21,1 km annoncé plutôt roulant, la concurrence s’annonce particulièrement relevée. Un moyen pour les trois de « s’étalonner » mais surtout de préparer divers objectifs. Zoom sur un trio d’as qui a aussi de belles cartes à abattre.

On ne présente plus la Cantalienne. Vice-championne du monde de Skyrunning l’an dernier, première Française à se hisser sur ce podium planétaire, l’Aveyronnaise d’adoption avait un peu rangé les baskets ces derniers mois. Depuis son abandon lors des Mondiaux de trail long, en octobre au Portugal, Anne-Lise Rousset s’est refait une santé. Elle réenclenche donc la marche avant ce week-end avec ce qui constituera le deuxième semi-marathon de sa carrière. Cela fait peu mais son premier, à Annecy au printemps dernier, lui avait permis d’améliorer le record de l’Aveyron de plus de 5 minutes... Avec le même temps, 1 h 17’58”, elle pourrait viser demain un podium ou un top 5. Rien que ça. Mais pour Anne-Lise Rousset, ce déplacement dans l’Ain est d’abord « une séance de vitesse » sous les yeux de son entraîneur Adrien Séguret. Un entraînement en situation afin de préparer les 46 km du Trail du Ventoux, le 19 mars, où elle briguera l’une des deux premières places féminines synonymes de sélection en équipe de France.

Fin février, il participait aux championnats de France de cross-country, « la course la plus relevée de sa carrière », aux côtés notamment de Vincent Luis, triathlonien 7e lors des JO de Rio. Moins d’un mois plus tard, voici Romain Fayel à nouveau parmi le gratin national grâce aux minima réalisés à Albi, lors de son seul semi-marathon de la saison (1h15’30”). Ce n’est pas une découverte pour le Ruthénois qui avait déjà frayé avec les meilleurs, il y a trois ans à Saint-Denis. Crédité d’un temps référence de 1h14’10”, accompli à Auch en 2015, le « presque » quadra aura à cœur cette fois d’améliorer son chrono pour « bien figurer et pourquoi pas être dans le top 50 ». Pour lui, le véritable objectif sera le 9 avril avec le marathon de Paris.

Comme Romain Fayel, avec qui il partage le coach Norbert Sahut, le « doyen » de la bande n’a qu’un événement dans le viseur : le marathon de Paris. Comme son benjamin, Alexandre Remacle a donc pris part dernièrement aux « France » de cross. Dans l’Ain, demain, il visera aussi une amélioration de son chrono personnel (1h19’). Avec une voire deux minutes de moins au compteur, il pourrait se rapprocher du top 200-150 chez les Master 1 (40-50 ans).