Football féminin : Rodez se déplace-t-il pour rien à Lyon en Coupe de France ?

  • En championnat à l’automne, Lyon était venu s’imposer 5-0 à Paul-Lignon.                      Archives RDS
    En championnat à l’automne, Lyon était venu s’imposer 5-0 à Paul-Lignon. Archives RDS
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Centre Presse

D’accord, la question est un tantinet provocatrice. On ne galvaude pas un quart de finale de Coupe de France. Mais au regard des statistiques hallucinantes qui escortent le parcours des Lyonnaises, on ne peut pas s’empêcher de se demander à quoi sert le déplacement de Rodez chez les Gones, ce dimanche (coup d’envoi à 14 heures) ?

Car ça sent encore la gifle. Invaincues depuis 2011 en Coupe de France, les Lyonnaises sont à des années lumières de Rafettes qui plus est pas au mieux cette saison en D1 (9es sur 12). Tout sépare les deux clubs : les budgets, les statuts, les palmarès...

D’ailleurs, en 16 confrontations toutes compétitions confondues entre l’OL et le Raf, les Gones se sont imposées à 16 reprises ! Et le fossé se creuse toujours plus, les derniers affrontements tournant systématiquement à la démonstration, avec minimum cinq buts d’écart depuis 2014 ! D’ailleurs, l’an passé, alors que Sébastien Joseph et ses protégées vivent leur meilleure saison, ils vont à Lyon lors d’une demi-finale historique pour le club de la préfecture. Mais s’inclineront par 9 buts à 0 ! Le coup est rude. Alors, aujourd’hui, au moment de lutter pour son maintien en D1, le Raf n’a-t-il pas plus à perdre qu’à gagner dans le Rhône ? D’autant que l’infirmerie (De Sousa, Barbance, Austry, Ginestet, Guellati) est bien remplie côté Raf, sans compter des petits bobos chez certaines joueuses malgré tout convoquées (Guitard, Niphon). Ou encore l’absence, pour raison personnelle, de la capitaine Audrey Cugat. Certains invoqueront la magie de la coupe de France. Celle qui fait renverser des montagnes. Sauf que Lyon, tant la D1 est hétérogène, sait parfaitement éviter le piège du petit-qui-veut-manger-le-gros.

Du coup, Sébastien Joseph a choisi de jouer sans complexe. C’est en tout cas ce qu’il a dit cette semaine : « On va être ambitieux dans le jeu. Que tu en prennes un (but) ou neuf ; au final, c’est pareil, tu es éliminé. » Ainsi, ce qui l’intéressera au premier plan, ce sont « les comportements » de ses joueuses. Sous entendu, moins le résultat. D’ailleurs, quand on lui a demandé à combien il estimait ses chances de se qualifier, son trait d’humour a été révélateur : « On a combien de chance de gagner au loto ? ». Puis il est redevenu plus sérieux : « Même si on n’a qu’1 % de chance, on va le jouer à fond. Et, je le répète, mais un jour, il se passera quelque chose. »

À l’image de la « remontada » historique du Barça face au PSG cette semaine ? Sébastien Joseph : « Je ne sais pas. Mais en tout cas, Luis Enrique (coach du Barça, NDLR) a tout dit après le match. “Plus que le talent et la tactique, c’est d’abord la foi qui nous a fait gagner”. » Ses ouailles sont prévenues.

Le groupe ruthénois : Garcia, Niphon - Bornes, Hoarau, Guitard, Daniel, Couturier, Cance, Bonet, Farrugia, Da Costa, Lemaitre, Noiran, Banuta, Saunier.

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