Émile Leonard, père fondateur du rugby ruthénois, nous a quittés

  • Emile Léonard, « Papoune » pour tous ceux qui l’ont côtoyé, était présent lors des 50 ans de l’école de rugby de Rodez en janvier 2016.
    Emile Léonard, « Papoune » pour tous ceux qui l’ont côtoyé, était présent lors des 50 ans de l’école de rugby de Rodez en janvier 2016.
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Centre Presse / Rui Dos Santos

L’enceinte de la rue Vieussens rendra un vibrant hommage dimanche à Emile Léonard. Plus connu sous le surnom de « Papoune », il est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi dans sa 93e année à la maison de retraite de Pampelonne (Tarn) où il avait pris ses quartiers depuis quelques années. Né à Millau, gantier de profession, il est arrivé à Rodez à l’âge de 20 ans pour jouer au rugby, avant de créer l’école de rugby ruthénoise en 1965. Malgré une santé fragile, il était d’ailleurs présent en janvier 2016 à la salle des fêtes du chef-lieu aveyronnais pour en souffler les 50 bougies.

« On s’attendait certes à cette issue car il n’était pas bien depuis quelques semaines mais j’ai ressenti une grande douleur quand sa famille m’a appelé, souligne Jean-Paul Barriac, avec des trémolos dans la voix. C’est une grande figure du club qui nous quitte, une légende qui s’en va ». Et le président du SRA de poursuivre avec la même émotion : « Il a beaucoup donné de son temps, pour les jeunes, pour le club. Il a consenti énormément de sacrifices, il était toujours disponible. C’était un “papa poule”, quelqu’un qui adorait les enfants. On va lui rendre hommage demain car, s’il y a quelqu’un qui le mérite, c’est bien lui ». Faisant partie d’une des dernières générations à avoir eu « Papoune » comme éducateur à l’école de rugby, chez les poussins et les benjamins plus précisément, Jean-Paul Barriac conclut : « Il n’était pas le roi de l’organisation mais il donnait de l’amour, avec sincérité ».

Président de l’école de rugby du Stade Rodez Aveyron et chef d’orchestre du cinquantenaire l’année dernière, Bertrand Rouanet partage les mêmes sentiments. Il lâche ainsi, particulièrement ému : « C’est une grande perte. Je suis très triste. On perd là notre “papa” à tous. Son nom évoque pour moi beaucoup de souvenirs et on a partagé de merveilleux moments. Une étoile vient de s’éteindre ».

Les obsèques de « Papoune » seront célébrées probablement lundi dans le Tarn. Et il y a fort à parier que sa dernière volonté aura été que Rodez batte le leader Bobigny demain après-midi au stade Paul-Lignon...

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