Mort de Thomas Latorre : une figure locale au « caractère bien trempé »

  • Thomas Latorre, ici de profil, était un passioné de chevaux.
    Thomas Latorre, ici de profil, était un passioné de chevaux.
  • Mort de Thomas Latorre : une figure locale au « caractère bien trempé »
    Mort de Thomas Latorre : une figure locale au « caractère bien trempé »
  • Mort de Thomas Latorre : une figure locale au « caractère bien trempé »
    Mort de Thomas Latorre : une figure locale au « caractère bien trempé »
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    Mort de Thomas Latorre : une figure locale au « caractère bien trempé »
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Centre Presse / Philippe Henry

Thomas Latorre aimait occuper le devant de la scène. Micro en main au pied de la porte médiévale qui marque l’entrée de Villeneuve-d’Aveyron, ce passionné de chevaux andalous et de calèches orchestrait le ballet de phaéton, de tabatière, de fiacres Victoria, avec maîtrise. En 2012, lors de la 2e édition de son rendez-vous Cavaliers et Calèches en Rouergue, ce fils d’un immigré espagnol qui avait fui le franquisme, s’était longuement livré autour d’un café sur ses passions, son histoire familiale mais également son envie de transmettre son savoir. Avant sa mort, il préparait activement l’édition 2017 qui devait avoir lieu le week-end de la Pentecôte.

Ainsi, il nous confiait ce souvenir : « Mon père se déplaçait en calèche pour aller en ville. Nous étions pauvres, et c’était là notre seul moyen de locomotion. »

Au fil de la conversation, ce passionné de chevaux se remémorait ces moments où il montait des purs sangs dans la plaine aride d’Andalousie. D’où l’envie de créer un club équestre à Villefranche-de-Rouergue, il y a plus de trente ans, aux côtés de son ami Claude Salesse, qui a été président d’honneur de l’association Calèches et cavaliers du Rouergue. Pour promouvoir et assouvir sa passion des calèches, Thomas Latorre a longtemps sillonné les routes de France. Il a également écumé les foires et les brocantes pour dénicher les pièces de rechange ou dégoter la perle rare. Il en a restauré plus d’une dizaine dont certaines étaient encore en chantier. Il affirmait avoir acheté son premier attelage à l’âge de 25 ans. Il s’agissait d’un âne et d’une simple calèche. Cet attelage avait fait sa fierté.

Sa disparition a choqué tout un village. Des riverains rencontrés mercredi, se sont souvenus de cet homme « qui aimait fédérer tout le monde autour de ses projets ». Quand d’autres relevaient « son caractère bien trempé qui pouvait en irriter certains ».

Le maire de Villeneuve-d’Aveyron, Pierre Costes regrettait à son tour la disparition d’un homme qu’il « avait bien connu depuis que nous étions tout jeunes ».

Le corps de Thomas Latore a été retrouvé par des riverains, aux alentours de 20 heures, sous son hangar du lieu-dit La-Vialatelle, sur la départementale 24, non loin de La Capelle-Balaguier. À cet endroit, la victime entreposait son matériel d’attelage, ses calèches encore en réfection et un bric-à-brac conséquent. Mercredi, quelques chevaux paissaient encore tranquillement l’herbe grasse du champ.

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