Affaire Latorre : le suspect mis en examen pour « assassinat » et écroué

  • Que s’est-il passé à l’hacienda de Thomas Latorre, où son corps sans vie a été retrouvé lundi soir ?
    Que s’est-il passé à l’hacienda de Thomas Latorre, où son corps sans vie a été retrouvé lundi soir ?
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Centre Presse

L’enquête sur le décès de Thomas Latorre avance tambour battant. Ce jeudi après-midi, au pôle d’instruction judiciaire de Montpellier, le procureur de la république a signifié la mise en examen de Christian Espié pour « assassinat », acte considéré comme le plus grave des crimes contre une personne et pour lequel les peines sont les plus sévères, comme l’emprisonnement à perpétuité.

Le procureur a indiqué que le suspect avait « tout avoué » lors de sa garde à vue à Villefranche-de-Rouergue, le mobile du meurtre, lui, reste « flou » selon le magistrat. « Il a tenu des propos contradictoires devant les enquêteurs », a-t-il précisé.

En attendant, le suspect Christian Espié a été écroué à la maison d’arrêt de Druelle ce jeudi soir, pour se rapprocher de sa famille comme nous l’a confié son avocate, Camille James. Ce sexagénaire qui vit dans la proche périphérie de Villefranche, à Veuzac (commune de Saint-Rémy) est un ancien employé municipal (à la fin de sa carrière il travaillait au gymnase du Tricot), retraité depuis 2014. Il était un membre actif de l’association présidée par Thomas Latorre.

Lundi soir, juste après la découverte du corps de Thomas Latorre, l’association devait se réunir chez une proche de ce dernier afin d’avancer sur le programme de la fête des calèches de Pentecôte. Ses membres, dont Christian Espié, attendaient Thomas avant de commencer la réunion en buvant l’apéritif. Sauf que le président n’est jamais arrivé... Ceux-ci se sont rendus sur place et ont découvert le corps sans vie.

Depuis le début de sa garde à vue, mardi dans les locaux de Villefranche-de-Rouergue, l’homme n’arrive pas à expliquer le pourquoi de son geste. Juste sait-on que le coup fatal a été porté par « une barre de fer », et non une hache, comme l’a précisé le procureur, jeudi après-midi.

Présenté comme fragile, d’anciens collègues de Christian Espié à la mairie de Villefranche évoquent également une longue période d’arrêt maladie suite à une dépression lorsqu’il travaillait au gymnase, et impulsif. Il avait d’ailleurs déjà eu maille à partir avec la justice après avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre lors d’une manifestation contre le CPE en 2006.

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