Loïc Coupin, le « monsieur plus » du Rodez Aveyron football
Avec Loïc Coupin, c’est un peu la foire aux surnoms. Son capitaine, Sébastien Da Silva, l’a baptisé Thomas Müller, en hommage au footballeur allemand. « Parce qu’il n’a pas de dégaine, pas de technique mais qu’il est toujours capable de mettre un but de fou, qu’il a une gnaque de dingue ! » Son entraîneur, Laurent Peyrelade, lui, fait dans le végétal. « C’est un tronc d’arbre, se marre le technicien. Il te fait rire quand tu le vois. Mais ses adversaires, eux, se font mal dessus. »
Avec Loïc Coupin l’inclassable, ça commence toujours par une petite vacherie mais ça termine invariablement par le même compliment. Le milieu de côté ou attaquant débarqué à Rodez de Sévérac-le-Château en 2009 est un « un guerrier, un joueur de devoir dont tu ne peux pas te passer ». Et dont le Raf 2016-17 a révélé plus que jamais ses qualités.
Le « Cheminot » le lui rend bien. Et tant pis si, contrairement à samedi où il a inscrit le troisième but et provoqué le penalty de l’ouverture du score, l’ombre est son quotidien. C’est ici qu’il rayonne, à l’image d’Édouard Daillet, Joris Chougrani ou de son pote Loïc Poujol. « Il ne capte pas la lumière, souffle Peyrelade, mais il le mériterait. »
Porté par « un volume de jeu impressionnant pour son gabarit », dit encore son entraîneur, l’Aveyronnais d’1,86 m (81 kg) aux grandes échasses s’est taillé un costume à sa mesure. Celui du discret devenu essentiel par son abattage et son altruisme, « et sans jamais se plaindre, reprend Peyrelade. Tu sais qu’il sera toujours là ». « C’est différent quand tu joues avec lui, abonde Da Silva. Tu te sens plus fort. »
Sous le bleu de travail, ce « bon vivant », qui l’a parfois été un peu trop à ses débuts seniors, cache aussi un habit de lumière.
Deuxième meilleur passeur de l’équipe (7 passes décisives), capable de buts venus d’ailleurs comme à Grenoble il y a trois saisons, « Coup’ » cumule déjà 129 matches de CFA (6 saisons). Avec, à 26 ans, toujours la même impression : « Il progresse sans arrêt, apprécie son coach. J’aime ces joueurs dont on ne connaît pas les limites. » Peyrelade veut d’ailleurs continuer de les chercher. En commençant par garder son joueur la saison prochaine. « C’est évident », confirme-t-il. Ses coéquipiers apprécieront. C’est aussi pour leur bien. Comme tout ce que fait Coupin sur le terrain.
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