Christian Espié mis en examen pour assassinat

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    Christian Espié mis en examen pour assassinat
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Centre Presse

Christian Espié, un retraité aveyronnais de 64 ans a été mis en examen et écroué, jeudi soir, suite à sa mise en examen pour «assassinat». Et ce, après la mort de Thomas Latorre, 73 ans, président de l’association Calèches et cavaliers du Rouergue, tué à coups de barre de fer, lundi, dans son hacienda de La Capelle-Balaguier.

Si cette affaire criminelle a été rapidement élucidée par les gendarmes, il n’en reste pas moins des zones d’ombre, au premier chef le motif de ce passage à l’acte mortel et pour l’instant obscur.

Lundi soir, vers 19 h 30, le bureau de l’association réuni, notamment pour évoquer la «cavalcade» de Villeneuve-d’Aveyron, leur temps fort de l’année à la Pentecôte, s’est étonné de constater l’absence du président. Au bout de quelques minutes, deux des adhérents, dont Christian Espié, se sont rendus chez lui.

«Ils ont retrouvé le corps sans vie dans un hangar, près d’une remorque», explique Christophe Barret, procureur de la République de Montpellier. La victime a été battue à mort avec une barre de fer, dont il a reçu «au moins trois coups sur la tête», selon le rapport d’autopsie.

Aussitôt, ce sont 45 gendarmes qui vont être mobilisés pour les besoins de l’enquête, du groupement de l’Aveyron et principalement ceux de la brigade de recherches de Villefranche-de-Rouergue, épaulés par la section de recherches de Toulouse. Et c’est un TIC (technicien de l’identification criminelle) qui permet l’interpellation du suspect. Mardi, il remarque des traces suspectes, des traces de sang, sur les vêtements de Christian Espié, qui est alors placé en garde à vue.

Cet ancien employé communal de Villefranche-de-Rouergue, où il exerçait comme agent technique, passe aux aveux. «Il explique qu’il a porté les coups avec une barre de fer que l’on va ensuite retrouver, même si des expertises sur l’arme supposée doivent être encore effectuées», poursuit le procureur Barret. Lequel explique que le mobile reste «nébuleux». Le sexagénaire n’a pas vraiment su, pu ou voulu préciser la nature de ce qui a déclenché les coups mortels.

«Il n’y avait pas de dissensions entre eux, quelques rares tensions, détaille le représentant du parquet. On a des déclarations évolutives et très différentes. Il n’éprouvait pas de ressentiment particulier envers la victime. On s’interroge sur ce qui l’a poussé à ce geste, il a du mal à expliquer». Selon l’accusation, il a aussi exprimé des regrets et est apparu sensé dans ses explications.

«Il avait un suivi psychologique pour des fragilités», avance de son côté un proche du dossier. Ce qui est sûr, c’est qu’ils étaient amis, passionnés par les calèches, qu’il n’y a aucun motif pécuniaire, professionnel ou sentimental. Mais aussi que le mis en examen a tué la victime juste avant de se rendre à l’association, comme si de rien n’était, puis fait mine de découvrir le corps avant de rentrer chez lui sans se dénoncer...

«Il accepte sa détention. Tout ce qu’il veut, c’est être incarcéré au plus près de ses proches», indique de son côté son avocate, Me Camille Jammes, qui l’a assisté lors de la garde à vue et jeudi soir devant le juge des libertés et de la détention. «Il exprime des regrets, bien sûr, mais eu égard à la famille de la victime, je ne ferai aucune autre déclaration. Il faut attendre les suites de l’instruction». L’enquête, menée par un juge, devrait permettre de lever le voile sur le mobile du crime et l’état mental du mis en cause.

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