A Blagnac, Rodez s’arrête en bout de piste

  • Sylvain Fabre et le SRA ont été stoppés net, hier à Blagnac, sous les yeux de Frédéric Michalak, actionnaire majoritaire du club haut-garonnais.
    Sylvain Fabre et le SRA ont été stoppés net, hier à Blagnac, sous les yeux de Frédéric Michalak, actionnaire majoritaire du club haut-garonnais.
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Centre Presse

Abasourdis, groggy, les regards dans le vide. Certaines attitudes parlent d’elles-mêmes. Hier, malgré une courte révolte symbolisée par un essai au bout d’une percée de Rudy Auréjac (63e), le Stade Rodez Aveyron est tombé à Blagnac à l’issue d’une seconde mi-temps cauchemar comme on chute de son nuage et d’un rêve que l’on savait à portée. Cette saison, Arnaud Vercruysse et ses hommes ne disputeront pas les phases finales, à moins d’un improbable concours de circonstance dans les prochains jours.

Hier, sur les coups de 17 h 30, après un ultime essai du demi de mêlée adverse Brun, parti sur 30 m comme à la parade (76e), ils n’avaient plus le cœur d’espérer. Après y avoir cru l’espace d’une première mi-temps achevée avec seulement 4 points de retard (10-6), ils s’étaient résignés, à l’image de Vincent Favre-Trosson : « Il n’y a qu’un mot : fin ». Là où Airbus fait s’envoler ses avions, les partenaires de Mathieu Roca seront donc restés scotchés en bout de piste, sans voix ni réaction face à des Blagnacais bien plus en jambes et réalistes, comme l’ont démontré leurs cinq essais. La fin est abrupte, presque glaciale. Elle préfigure peut-être aussi de celle d’un groupe qui avait écrit l’un des plus beaux chapitres du club, en se hissant en demi-finale l’an dernier. « Une page se tourne sûrement », glissait d’ailleurs Dimitri Théron.

Le constat est là. À ne pas avoir relevé leur défi, le plus grand d’une campagne lors de laquelle ils avaient entretenu l’espoir malgré les 8 points de pénalité, les « Caputs » ont fini par lâcher. « C’est un échec », qualifiera Arnaud Vercruysse, entraîneur rempli d’émotions au moment de laisser planer le doute sur son avenir. Cet « échec » n’est pas né d’hier. Mais cet énième déplacement gâché d’une campagne intermittente, entre un SRA étincelant à domicile et méconnaissable loin de Paul-Lignon, aura finalement eu raison de lui. Certes, les trois cartons reçus ce dimanche auront pesé lourd dans la balance. Mais ils n’auront pas non plus masqué à eux seuls les carences, notamment défensives, d’un XV bien trop sur le reculoir face aux vagues haut-garonnaises et incapable de se donner de l’air au pied.

Sans séduire, Blagnac n’aura finalement eu qu’à se baisser pour récolter les miettes de l’indiscipline visiteuse lors de ses supériorités numériques. Et laisser ainsi Rodez hagard, comme KO debout après un rendez-vous manqué. Il en reste toujours un, à Saint-Jean-d’Angély, dans une semaine. Cela aura sans doute un autre goût. Celui de la fin. Et peut-être des adieux.

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