Un artisan bozoulais écope de quatre mois de prison pour des menaces de mort réitérées
Les faits remontent aux 4 et 12 avril à Bozouls. Le 4, plusieurs témoins affirment avoir entendu le prévenu tenir des propos tels que « je vais te crever », « de toute façon tu es morte, je n’ai plus rien à perdre » puis, le 12 avril, devant sa mère et ses enfants : « Je vais lui faire sauter la tête et la mienne ensuite ». C’est les démarches entamées par sa femme pour divorcer qui l’aurait, ce jour-là, fait sortir de ses gonds. Des faits « relativement simples » pour le président Goumont, d’autant que « plusieurs procédures ont eu lieu pour des faits identiques » à l’encontre de cet artisan de 50 ans.
Le 3 mars, ce dernier avait été condamné à un mois de prison (il y passera trois semaines) pour des faits de violence sur conjoint et violence avec arme, en l’occurrence un fusil avec lequel il a tiré en l’air le 28 février. Il avait aussi écopé d’une obligation d’éloignement et d’une obligation de soin vis-à-vis de sa dépendance à l’alcool.
Jeudi, le prévenu a affirmé à la barre ne pas se souvenir d’avoir proféré ces menaces et « ne pas vouloir de mal » à sa femme. Pour l’avocate de son épouse, elle est devenue à cause de son mari une « créature craintive et terrifiée », ne demandant aucun dédommagement mais simplement que son « calvaire cesse ». Arguant du fait que le tribunal avait « déjà essayé de faire confiance au prévenu » sans succès par le passé, la procureur a demandé à son encontre une peine de 4 mois de prison avec mandat de dépôt, « seule solution pour protéger son épouse ».
L’avocat du prévenu, dans sa plaidoirie, tentera de mettre à mal le caractère réitéré des menaces, plaidant la relaxe. Le tribunal suivra la procureur dans son réquisitoire, condamnant l’homme à quatre mois de prison ferme avec mandant de dépôt à l’issue de l’audience.
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