Pour le SOM rugby, la saison laisse un goût amer

  • Soudés, les Millavois ont cependant péché dans le jeu et dans la discipline.
    Soudés, les Millavois ont cependant péché dans le jeu et dans la discipline.
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Midi Libre / RICHAUD Guilhem

Le clap de fin est tombé dimanche dernier. Battu contre Leucate, pour la quatrième fois de la saison, le SOM rugby a échoué dans son objectif, la course à la montée en Fédérale 1. Si les choses n’étaient pas passées loin la saison dernière, cette fois, les hommes d’Henri Ferrero n’avaient tout simplement pas le niveau. Plombés par des problèmes extérieurs, mais aussi collectifs, ils n’ont jamais su se mettre dans la bonne dynamique. Retour sur une saison qui laissera un goût amer.

Les intempéries dans le Sud de la France auront coûté très cher au SOM. Par deux fois, Millau s’est retrouvé avec des matches annulés à cause d’un terrain impraticable. Les rencontres contre Salanque et Mazamet, qui devaient se jouer en début d’année, ont été reportées de plusieurs semaines. Provoquant un tunnel de sept matches en autant de semaines. Effroyable pour un club amateur. Résultat, ce qui devait arriver arriva. Tous les joueurs ou presque sont passés par l’infirmerie cette saison. C’est devant que le SOM a le plus souffert. Il a notamment dû piocher dans la réserve deux talonneurs, Corentin Euphrasie et Quentin Vialaret, qui, même s’ils ont donné satisfaction, n’ont pas été mis dans les meilleures conditions pour démarrer avec les seniors.

Jamais cette saison le SOM n’a mis en place le jeu ambitieux qu’espérait voir le trio d’entraîneurs, Henri Ferrero, Sébastien Kuzbik et Didier Chouchan. Pourtant, la qualité individuelle des joueurs, notamment derrière, laissait espérer le meilleur. Mais rien ne s’est passé comme prévu. Sans doute en partie à cause des blessures, mais aussi parfois à cause d’un manque d’investissement collectif. Plusieurs fois cette saison, le manager et son capitaine, Yann Ecochard, ont dû hausser le ton pour pousser les joueurs à se ressaisir. Dans l’ensemble, l’investissement du groupe n’est pas à remettre en cause, mais le mental, face aux épreuves, a parfois lâché. « On est parti avec le même projet de jeu que l’année dernière, analyse l’ouvreur Gauthier Escalaïs. On a bossé les mêmes choses, mais ça n’a pas fonctionné. On a une équipe avec un huit de devant très lourd, peut-être que le jeu qu’on a voulu mettre en place n’était pas forcément adapté à nos caractéristiques. »

Les chiffres donnent le tournis. En vingt matches, Millau a pris seize cartons jaunes, dix blancs et deux rouges. Un travers que l’équipe avait déjà la saison dernière, mais qui est particulièrement pénalisant. Sébastien Abdelkader le sait. Il a pris trois jaunes cette année et reconnaît que son équipe a du caractère. « On n’accepte pas les injustices, notamment dû à l’arbitrage, prévient-il. On sort parfois de nos gonds et on disjoncte un peu. A Gaillac par exemple, je prends un jaune parce que je tombe contre un joueur fourbe. Il me donne un coup-de-poing dans un regroupement, caché, et me casse une dent. Moi, je ne suis pas comme ça. Je suis entier et parfois je réponds, même si je ne devrais pas. »

Ce défaut est un peu le lot de toutes les équipes en Fédérale 2. Dans cette division amateur, les coups ont souvent tendance à pleuvoir. Le SOM le sait et devra, la saison prochaine, travailler dessus s’il veut espérer mieux.

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