Vivez : les salariés de l’usine Sam bloquent le site

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    Vivez : les salariés de l’usine Sam bloquent le site
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Centre Presse / Philippe Boscus

Les salariés de Sam Technologies ont repris vendredi soir dès 20 heures le blocage de l’usine. Plus aucune pièce ne doit sortir que ce soit par camion ou par taxis.

Déjà mardi, comme on l’a écrit dans une précédente édition, les salariés avaient été contraints de conduire une action similaire, dans l’espoir que ce blocage débloquerait justement une situation qui n’a que trop duré, qui mine les salariés et leurs familles et qui affaiblit objectivement l’entreprise. Ce blocage est illimité et ne cessera que lorsque les salariés auront « des éléments concrets quant à un repreneur, ainsi que le phasage des opérations ! »

Dans l’usine viviézoise c’est l’incompréhension qui prévaut. Le dossier qui paraissait relativement simple il y a quelques mois encore dans la mesure où Renault, le très gros donneur d’ordre de l’entreprise (70 % du CA) assure le carnet de commandes, semble vouloir se complexifier semaine après semaine, entre atermoiements des uns et valse-hésitation des autres. Si bien que personne ne semble maîtriser quoi que ce soit. Y compris du côté de Bercy et du CIRI (comité interministériel de la restructuration industrielle) qui pourtant ne lâchent pas le bout. En début de semaine, les salariés apprennent que l’offre de reprise portée par Schaffnit et Michaux n’est plus d’actualité ; deux jours après l’offre serait encore dans les tuyaux quand avant-hier ils apprennent que c’est finalement plié... Quant aux autres potentiels repreneurs, exceptées les lettres d’intention produites en février « c’est quasiment silence radio ».

Comment garder dès lors la tête froide quand on est tenu à l’écart et que l’on se retrouve donc face à une forme de mépris insupportable ?

« Ils nous acculent sur des positions que l’on a cherchées à tout prix à éviter depuis un an », s’insurgent les représentants syndicaux de l’entreprise, surtout qu’il ne « faut pas oublier que Renault a un devoir de responsabilité envers nous ! » Renault justement ! On se demande ici si Renault « n’est pas en train de nous la faire à l’envers ! ».

Plus le temps passe, et plus Renault au prétexte de délester de façon temporaire Sam de certaines fabrications, rapatrie des productions et sécurise de fait ses approvisionnements. Ça s’est fait dernièrement sur des pièces brutes de fonderie qui ont été ensuite usinées à Cléon (Seine-Maritime) dans une fonderie et usine d’assemblage de Renault. Comme ça s’est produit encore tout récemment avec le renouvellement d’un moule - support 054 - qui a été directement récupéré par Renault...
Quand on ajoute à cela des opérations de logistique anticipées, sous forme de prélèvements plus importants dans les stocks de Sam, on se demande bien réellement à quel jeu s’adonne Renault et s’il n’y a pas une vraie duplicité de sa part. Ainsi, on comprend aisément que la coupe soit pleine et que les salariés exigent des clarifications sous les plus brefs délais.Les salariés ont reçu très rapidement le soutien des élus du territoire : la députée Marie-Lou Marcel et les maires François Marty et Jean-Louis Denoit. Ils savent aussi compter sur l’État « qui joue bien le jeu, et notamment le CIRI ». Maintenant la coupe est pleine et il convient très vite de convertir en actes les déclarations d’intention, sinon Renault risque fort de voir ses chaînes de montage s’arrêter net, faute de pièces.

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