Maternité de Decazeville : « Nous avons triplé les mesures de sécurité ! »

  • Christian Pavone se veut plutôt optimiste.
    Christian Pavone se veut plutôt optimiste.
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Centre Presse / Philippe Boscus

«On a tout donné, plus je ne sais pas faire ! », constatait mardi matin Christian Pavone, le directeur de l’hôpital decazevillois, en évoquant le dossier de la maternité decazevilloise. « Monique Cavalier m’a elle-même indiqué récemment par écrit qu’elle a constaté et mesuré les progrès réalisés ces derniers mois », précise le directeur. En effet, toutes les préconisations et mises en conformité demandées par l’ARS au cours des derniers mois sont satisfaites.

Toutes exceptées une. Celle qui concerne le pédiatre. Car si on avait annoncé l’arrivée d’une pédiatre, sachant que le contrat était signé « et tout et tout », à savoir que bon nombre de ses exigences, voire toutes, avaient été honorées, il convient de mettre ceci au passé puisque cette dernière a finalement renoncé, au grand dam du directeur et de toute la communauté hospitalière. Sa colère froide une fois passée, Christian Pavone l’a même dispensé de préavis...

« On se doit d’être absolument transparent et de bonne foi. Cette absence de pédiatre à l’instant T constitue donc un point faible dans le dossier, mais il n’est pas rédhibitoire. Sachant d’une part que nous continuons à prospecter, sachant aussi qui si l’on s’en tient à la lettre au code de la Santé publique, on se doit d’assurer la continuité des soins pédiatrique. Or les deux pédiatres qui viennent ici quatre demi-journées par semaine sont en mesure de médicaliser les jeunes patients pour les transférer vers d’autres établissements ».

Matermip OK !

Mardi dernier, Christian Pavone et Azouz Bédioui, le patron de la commission médicale de l’hôpital ont présenté le dossier au réseau Matermip à Toulouse où étaient également présents des responsables des établissements ruthénois et villefranchois. L’objet de cette réunion de travail consistait en une mission d’évaluation et d’accompagnement sur l’organisation des soins en périnatalité dans le Nord Aveyron, axée principalement sur la pérennité des pratiques.

« Cela s’est très bien passé, nous avons pu faire l’état des lieux de la situation dans un très bon climat. Et nous avons fait le constat que sur ce territoire les moyens humains ne sont pas pléthoriques. Partant, le doublement de l’activité de l’hélicoptère basé à l’hôpital Jacques-Puel, avec notamment des rotations nocturnes, pourrait sécuriser le territoire ».

Le lendemain, Christian Pavone était reçu à l’ARS par un proche collaborateur de la directrice.

Là, il apprenait que la visite de conformité aurait lieu le 24 mai. Une mission de contrôle qui consiste dans les faits à vérifier l’adéquation entre ce qui est écrit dans le dossier et ce qu’il en est sur le terrain, dans le service. Sachant que le dossier est très complet en matière notamment de ressources humaines (moyens mis en œuvre, CV, diplômes, effectifs du bloc, de la maternité, des urgences. Tableaux de garde, planning des personnels, des astreintes... etc.)

Le rapport sera en suivant remis à Monique Cavalier et le dossier passera en CSOSS qui, rappelons-le, n’a qu’un pouvoir consultatif.

Trois possibilités s’offriront alors à la directrice de l’ARS : redonner à la maternité la plénitude de son autorisation, accouchements y compris donc ; transformer la maternité en centre de périnatalité, ou enfin, prolonger encore pour une nouvelle période de trois ou six mois la suspension partielle d’activité.

Christian Pavone veut croire en la première solution : « Nous avons encore certes un maillon faible, mais nous espérons bien y remédier au plus tôt, sachant que c’est toujours difficile de recruter des praticiens quand on n’est pas en mesure de dire si ou quand le service rouvrira, en revanche cet inconvénient transitoire a été minoré au maximum par le fait que l’organisation est optimisée au maximum. On peut affirmer aujourd’hui que nous avons triplé le niveau de sécurité du service ».

Cela se traduit dans les personnels : un chef de service gynécologue obstétricien à compétence chirurgicale, un second chirurgien formé aux gestes conservatoires pour éviter les hystérectomies, sages femmes de niveau II, deux anesthésistes tous les jours, deux lignes de garde aux urgences... Idem du côté des locaux puisqu’une salle du bloc est à présent dédiée 24 h/24 à l’obstétrique, qu’on enregistre un gain de temps de l’ordre de trois u quatre minutes pour accéder au bloc... etc.

Bref, le dossier est dans les clous, reste seulement à savoir s’il convaincra !

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