Villefranche XIII est en finale !

  • Katoa, auteur d’un essai hier, et les Loups ont rendez-vous en finale face à Baho, le 3 juin à Narbonne.  JLB
    Katoa, auteur d’un essai hier, et les Loups ont rendez-vous en finale face à Baho, le 3 juin à Narbonne.  JLB
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Centre Presse

Yannick Buttignol s’est assis. Essoufflé, en larmes, à quelques mètres de la cohue qui s’emparait de la pelouse du stade Henri-Lagarde, l’entraîneur de Villefranche XIII Aveyron a pris du recul. Pour mieux savourer. Dix-huit ans après leur ultime finale d’Élite 2 en 1999, avec parmi les joueurs l’actuel coprésident Sébastien Marty, les Loups sont de retour au plus haut de la catégorie grâce à leur succès acquis hier, face à Ferrals (33-18).

L’attente explique les larmes, le sentiment du travail accompli aussi, même s’il n’est pas fini et que la finale du 3 juin, à Narbonne, face à Baho, ne comptera pas pour du beurre. Les Villefranchois, même en cas de titre, ne devraient pas accéder. Les présidents ne l’ont pas caché. « Trop cher », puisqu’il faudrait presque « 150 000 € en plus au budget », « trop compliqué humainement » également pour un club qui « doit davantage se structurer » s’il veut aspirer à l’Élite 1.

Mais ce 3 juin, il y aura bien des lauriers nationaux à décrocher, une saison exceptionnelle à couronner et une histoire à achever alors que trois joueurs s’en iront ensuite (Charles Nies, Valentin Marot et Pierre Cazes).

C’est sûrement cela qui a poussé hier les treizistes aveyronnais à aller puiser au fond d’eux-mêmes, et à laisser leur coach sans air. Car longtemps, ils auront paru mal embarqués. La faveur des pronostics face à des Audois promus et déjà battus à trois reprises lors de cette campagne (deux fois en championnat, une fois en Coupe Lord Derby) ne qualifie personne. Était-ce cela ou les démons de la demi-finale d’il y a un an, perdue à la corne sur un essai de Lescure-Arthès (25-24) qui trottait dans les têtes villefranchoises ?

Toujours est-il que les partenaires de Dintilhac ont d’abord commis trop de fautes et trop de maladresses. Bien trop face à une réserve de Lézignan qui, elle, a admirablement géré ses temps faibles et aussi profité de deux essais refusés aux locaux pour autant d’en avants (14e, 17e).

La fébrilité, la tension aussi, étaient palpables chez des Loups au sifflet étrangement coupé. Et même la reprise tambour battant n’y changeait rien. Ferrals inscrivait un essai de pénalité pour un plaquage sans ballon (56e, 11-16) et le public d’Henri-Lagarde commençait à tanguer.

Mais les Villefranchois n’ont pas trusté le trône, ou la place de dauphin, pour rien cette saison. Ils ont des ressources et le démontraient alors qu’ils étaient au bord du précipice.

Au cours d’une fin de match marquée par un carton rouge à un Audois pour un plaquage cathédrale, Alexandre Roux par deux fois (63e, 72e) puis Katoa (75e) et Carensac (80e) renversaient totalement la vapeur et le doute. Une finale se mérite. Hier, les Loups sont allés la chercher. Pour rattraper le temps et écrire leur histoire.

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