Le loup s’est-il installé sur le Larzac ?

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    Le loup s’est-il installé sur le Larzac ?
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Midi Libre / BALTZER Marc

Un couple de loups s’est-il installé sur le Larzac avec des petits ? Voilà la question qui alimente les conversations des éleveurs du Sud-Aveyron depuis le début du printemps. Et à première vue, la fréquence élevée des attaques classées « loup non écarté », ces derniers mois sur le plateau, paraît justifier cette crainte (voir notre carte). En 2016, l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) avait relevé seize événements imputables au prédateur dans le département. Avec une trajectoire allant du Nord vers le Sud, le Larzac n’étant touché qu’à partir de fin octobre (à La Couvertoirade). Mais depuis, c’est la série. Après La Couvertoirade, cinq attaques ont marqué la fin de l’année 2016 : deux à Millau (zone de Saint-Germain) et trois autres sur le Larzac.

Un phénomène qui s’est intensifié depuis. De janvier à début mai, sur un total de dix-neuf attaques classées « loup non écarté » en Aveyron, seize ont été constatées sur le Larzac. Avec des séries qui posent question : trois événements en dix jours sur les terres de l’Inra à La Fage, trois autres en trois mois à Saint-Geniez-de-Bertrand... Sans oublier celles ayant touché Jean-Paul Scoquart à Bengouzal, qui ont motivé l’intervention de la « brigade loup » de l’ONCFS, la semaine dernière.

« Quand on voit autant d’attaques et leur répétition dans certaines zones, on se dit effectivement qu’il doit y avoir des louveteaux à nourrir, estime François Giacobbi, de la chambre d’agriculture, en première ligne des éleveurs mécontents. Mais pour être franc, on n’en sait rien. » Globalement, d’ailleurs, hormis le nombre d’attaques, personne ne sait grand-chose sur la présence du loup en Sud-Aveyron. Contactés, les services de l’État ont fait savoir qu’ils ne s’exprimeraient pas sur le sujet. « Il y a trop peu d’éléments pour permettre une analyse », glisse un responsable, laconique.

C’est vrai pour ce qui concerne le nombre de loups et leurs déplacements, convient François Giacobbi. « Dans un relief de montagne, vous pouvez déterminer les lieux de passage des animaux, explique-t-il, en évoquant l’expérience du loup dans les Alpes. Mais chez nous, une fois sur le causse, ils peuvent aller n’importe où, en faisant à peu près n’importe quel trajet. C’est très difficile, pour nous comme pour les autorités, de déterminer cela. » En revanche, il y existe un moyen de savoir s’il y a des louveteaux sur le Larzac. « On peut provoquer des hurlements qui, en cas de réponse, permettraient de reconnaître les cris de jeunes. C’est une opération du ressort de l’ONCSF, qui se fait généralement en août, quand les louveteaux sont assez âgés pour hurler. » Encore deux mois d’attente, donc. À moins qu’entre-temps, quelqu’un photographie un louveteau avec assez de précision pour qu’il soit identifiable.

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