EN VIDÉOS. Législatives en Aveyron : les candidats de la 1re circonscription ont 3 minutes pour vous convaincre

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Centre Presse

Son premier mandat politique, Yves Censi l’a décroché en 2002. L’année même où il est devenu... député de la première circonscription de l’Aveyron. Réélu à deux reprises, ce Ruthénois âgé de 53 ans, fils de l’ancien maire de Rodez et président du conseil régional Marc Censi, se présente donc pour un quatrième mandat. Ce, après avoir tenté, en 2012, de ravir la mairie de Rodez à son opposant Christian Teyssèdre. Il reste d’ailleurs un des opposants les plus « dynamiques » de l’hémicycle ruthénois. UMP puis LR, Yves Censi est toujours resté fidèle à la droite, tout comme il a toujours fait confiance, dès sa première campagne, à André Raynal, le maire de Cantoin, pour être son suppléant.

Avant de se lancer en politique, Yves Censi a œuvré une dizaine d’années comme ingénieur-conseil, notamment en marketing. Ses premiers pas en politique, c’est aux côtés de Jacques Chirac qu’il les a effectués, en intégrant son équipe. Il voue d’ailleurs à l’ancien président de la République une profonde et fidèle amitié. Comme en attestent la plupart de ses prises de position, le volet social et plus particulièrement les différences sur les questions de handicap le « passionnent ». « C’est une des raisons de mon engagement. Et le chemin est long » glisse-t-il. Et quand il ôte son costume cravate de député, c’est pour adopter une attitude un peu plus rock’n’roll, n’hésitant pas à gratter quelques morceaux de guitare quand on le lui propose.

Stéphane Mazars est un adepte de la course à pied. « C’est vital pour mon équilibre », assure-t-il. Et c’est peu dire qu’il mène sa carrière à un pas cadencé. L’avocat ruthénois de 48 ans, marié et père de 3 enfants, qui a grandi à Laguiole, auprès de ses parents qui tenaient commerce dans la capitale de l’Aubrac, est devenu un proche du maire de Rodez. Son engagement remonte à 2008, année durant laquelle il a intégré la première équipe municipale de Christian Teyssèdre. Il est depuis son deuxième adjoint, en charge des sports et occupe également un poste de conseiller communautaire au sein de Rodez Agglomération. Pressé Stéphane Mazars ? En septembre de la même année 2008, il devient suppléant d’Anne-Marie Escoffier. Et lorsque l’ancien préfet de l’Aveyron est nommé secrétaire d’État de la Décentralisation, Stéphane Mazars se retrouve sur les bancs du Sénat. De 2012 à 2014, année durant laquelle il est également élu conseiller départemental du Vallon. « Suffisamment long pour que ce soit une expérience significative et suffisamment court pour ne pas m’y habituer », résume le candidat de La République en Marche, qui espère bien découvrir le Palais Bourbon après celui du Luxembourg. « Cette idée qu’on peut décliver la politique, je l’ai toujours portée », souligne l’homme de loi de sensibilité du centre gauche, évoquant son ralliement à la cause du nouveau Président de la République. Et s’il est élu député, Stéphane Mazars sera particulièrement attentif à l’avenir de l’usine Bosch, ainsi qu’au développement des infrastructures départementales, au premier rang desquelles, le numérique.

Bien qu’elle n’a pas encore 35 ans, Sarah Vidal n’est pas novice en politique. Son engagement au sein du parti socialiste remonte à 2007, pour la présidentielle opposant Ségolène Royal à Nicolas Sarkozy. Élue, en mars 2008, dans la première équipe de Christian Teyssèdre, elle accomplit son deuxième mandat municipal. Conseillère départementale du canton de Rodez 1, depuis mars 2015, elle a rapidement quitté ses fonctions communautaires au sein de Rodez Agglomération. Il faut dire, qu’entre-temps, la jeune adjointe ruthénoise fut conseillère parlementaire de Guillaume Garot, ministre déléguée à l’Agroalimentaire, de mai 2013 à avril 2014, puis de Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, d’avril 2014 à mai 2017. Quatre années durant lesquelles Sarah Vidal dit avoir beaucoup appris. Tant au niveau de « la connaissance des institutions » que de « la manière de défendre les dossiers locaux. » La voilà donc candidate pour la première fois aux législatives, dans une période difficile pour le PS. « C’est un contexte, inédit, compliqué, reconnaît-elle. Les Français aspirent à un renouvellement des politiques et des pratiques. J’ai été désignée en novembre. Je suis partie très tôt en campagne à partir de la réalité du terrain, sans attendre un programme national. Le renouvellement passe par là. » Parmi ses priorités pour la 1re circonscription, la jeune femme place en premier lieu l’aménagement numérique. « Nous avons un territoire enclavé, il faut le rendre attractif. » Dans tous les cas, et quelle que soit l’issue du scrutin, Sarah Vidal l’assure : « J’aurais fait une campagne honnête. » Et elle appelle de tous ses vœux, une véritable refondation de la gauche progressiste.

À 42 ans, Matthieu Danen se lance pour la première fois dans une campagne législative. Et ce, pour représenter le Front national dans la première circonscription. L’engagement politique est une affaire de famille entre un père proche de Philippe de Villiers et une mère qui fut élue à Toulouse dans l’équipe de Dominique Baudis. « Depuis l’adolescence, j’ai toujours eu envie de défendre des causes sociétales », assure-t-il pour justifier son entrée en politique, après un passage aux municipales de 2014 sous l’étiquette « divers droite ». Aujourd’hui, s’il défend le projet du Front national, c’est surtout le « rassemblement des droites » qui l’anime, lui qui veut proposer « une nouvelle voie pour le territoire ». Laquelle passe en Aveyron par la « réduction de la fracture territoriale ». et une « réponse adaptée aux attentes des oubliés du territoire ». A commencer par les agriculteurs, les petits patrons, les commerçants et artisans...

Plaidant pour son « inexpérience » d’une campagne législative, Matthieu Danen plaide pour le renouvellement des élus et ne compte pas son temps pour rencontrer et écouter les citoyens, quitte à jongler un peu plus entre ses vies professionnelle (il est attaché territorial au Département) et familiale (il est père de 8 enfants).

À 62 ans, Pierre Defontaines est un nouveau en politique. C’est la première fois que ce médecin généraliste se présente, et il a choisi La France insoumise sur la première circonscription. « J’ai choisi ce mouvement pour ce qu’il apporte sur l’aspect social et économique d’une part et sur le plan écologique, d’autre part. La synthèse des deux aspects a permis de faire un programme réaliste et cohérent qui permet de remettre la France sur le chemin du progrès », synthétise le candidat.

La vie quotidienne et ses contraintes, le candidat en connaît quelque chose. C’est à l’âge de 35 ans, qu’il a commencé ses études de médecine, tout en élevant seul ses deux premiers enfants. Avant, il avait travaillé d’abord à l’usine, en région parisienne, avant d’intégrer le monde de l’agriculture (en Margeride). Il a aussi été maçon (en Lozère et à Montpellier). Dans cette région, il découvre le monde de l’imprimerie qui le séduit. Une activité qu’il exercera durant plusieurs années, avant « de réaliser que j’en avais fait le tour. Mon rêve de devenir médecin un jour, c’est réveillé à ce moment-là », se rappelle-t-il. Mais il n’en restera pas là. L’engagement politique l’appelle aussi, tout en reconnaissant que « les politiques et technocrates oublient aujourd’hui la vie quotidienne des Français. Mon but est de ramener ces préoccupations quotidiennes à l’assemblée nationale », souligne-t-il.

À 49 ans, Anne Minier n’a jamais exercé un mandat électoral. Salariée à Bosch depuis 27 ans, elle a souhaité sauter le pas en s’engageant avec le parti communiste. « C’est une candidature citoyenne. Je ne suis pas écartée et je trouve que c’est une belle démarche que d’avoir un binôme de deux femmes », dit-elle. Si Anne Minier n’a jamais exercé un mandat, elle n’est - pour autant- pas une novice en politique.

En 2014, elle s’est lancée dans la bataille municipale à Rodez, avant de défendre les valeurs du Front de gauche, en 2015. « C’est pour défendre les valeurs humaines que je me suis engagée. C’est aussi pour défendre plus d’égalité, l’environnement e l’Humain, que je suis là », ajoute la candidate sur la première circonscription. Pour cette dernière, « les législatives sont, sans doute, pour moi, les élections les plus importantes. Elles permettent de légiférer au niveau national tout en impliquant la vie quotidienne des gens sur le plan de la santé, de l’éducation, de la ruralité, des transports... ».

Cette mère de famille mène la bataille électorale sur d’autres thématiques comme la VIe République, la loi El Khomri, « une priorité absolue », la ruralité, entre autres. En tant que citoyenne, elle était engagée dans le projet de la Maison commune, qui devait prendre place à la gare. « Une belle aventure qui n’a pas abouti, mais il faut garder l’espoir de la remettre au goût du jour », dit cette passionnée de musique.

Le visage d’Arlette Saint-Avit, 55 ans, n’est pas familier de tous les électeurs de la 1ère circonscription. Pourtant, la candidate de Lutte ouvrière n’en est pas à sa première campagne. « C’est la troisième fois que je me présente à Rodez », assure-t-elle. Même si elle ne croit pas que les différents scrutins peuvent changer les choses. « Il était important de se présenter dans l’une comme l’autre des élections pour proposer un autre vote que celui de politiciens au service des plus riches et surtout pour faire passer un autre message que celui du libéralisme », explique la candidate qui travail à La Poste, en région parisienne. « Nous reprenons ainsi le message de Nathalie Artaud durant la campagne de l’élection présidentielle », confie-t-elle. Néanmoins, Arlette Saint-Avit souhaite profiter de cette campagne « pour faire entendre les idées de Lutte ouvrière qui sont absentes des débats et des médias en temps normal ». La candidate milite pour Lutte ouvrière depuis les années 1980. D’abord à Toulouse, puis en région parisienne. « Je n’ai pas pu me rendre aussi souvent que possible en Aveyron, explique-t-elle. Aussi bien pour des raisons de santé, que des contraintes professionnelles. Mais c’est un département que je commence à connaître. Néanmoins, cela reste difficile pour un parti comme le nôtre de s’y implanter durablement. »

Âgé de 57 ans, Christian Lammens a pris la carte du parti Europe Écologie Les Verts voici deux ans mais se « dit écologiste pratiquant depuis toujours ». Prenant exemple sur son propre parcours comme « une démarche écologique », originaire de Roubaix dans le Nord, il s’est installé voici plus de 30 ans en Ariège « pour une vie plus saine, pour un retour à la terre ». Chef d’une petite entreprise spécialisée dans la rénovation intérieure de bâtiment, il conçoit la vie comme il a construit sa maison : panneaux solaires, recyclage eau de pluie, chauffe-eau solaire, etc. en partisan de la « décroissance telle que la préconise Pierre Rabhi en faisant attention à ce que l’on consomme ». Militant de terrain devenu secrétaire départemental du parti en Ariège en ayant plus de disponibilité avec sa vie familiale et professionnelle, il s’est engagé en Aveyron pour pallier aux soucis de santé de Jean-Pierre Baldit. Il se présente à cette élection « pour une transformation profonde de la société en déclinant la loi sur la transition énergétique qui permet notamment de relocaliser l’emploi et de réinjecter de la vie dans le territoire ». Et de conclure : « L’objectif est de rebâtir pour retrouver notre socle d’électeurs. Je ne suis pas un parachuté mais un écologiste engagé contre le nucléaire, la désertification rurale, tous les sujets que le parti met sur la table depuis 40 ans ». Christian Lammens a pour remplaçante Marie-Claude Carlin, élue municipale à Rodez.

Âgé de 71 ans, Michel Raynal est revenu sur ses terres natales de Gabriac après avoir longtemps exercé pour le compte du Ministère de l’économie et des finances. Candidat du Mouvement écologiste indépendant (MEI) fondé par Antoine Waechter, dans la première circonscription, Michel Raynal milite pour la protection de l’environnement depuis 1978. Il est depuis des années le correspondant des Amis de la Terre en Midi-Pyrénées et membre de France Nature Environnement. « L’ampleur des problèmes posés et la lenteur des pouvoirs publics ont décidé de mon engagement politique pour soutenir l’écologie ». À l’origine, et encore aujourd’hui en contact avec le parti d’Europe Écologie les Verts, Michel Raynal explique sa position au MEI « pour sa neutralité face au clivage gauche droite. Il n’y a pas d’étiquette mais des actions concrètes ». Conscient que le MEI est surtout reconnu dans l’Est de la France, là où il fut fondé, Michel Raynal motive sa candidature « nécessaire pour revendiquer l’existence du mouvement écologiste indépendant dans l’opinion publique ». Reconnaissant avoir « des objectifs communs » avec l’autre parti écologique cité précédemment, Michel Raynal met en avant d’autres préoccupations comme la protection paysagère. En Aveyron, il milite pour une agriculture de qualité, citant la coopérative Jeune Montagne en exemple, avec des revenus décents, la lutte face aux néonicotinoïdes et s’engage pour la qualité de l’air, pointant du doigt Rodez « qui à des progrès à faire, sans contrat avec l’Oramip » (observatoire régional de l’air en Midi-Pyrénées).

(Excusé, Michel Raynal n’a pu participer à la vidéo)

(Nous n’avons pu joindre Valérie Vagner, candidate UPR)