EN VIDÉOS. Législatives en Aveyron : les candidats de la 3e circonscription ont 3 minutes pour vous convaincre

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    EN VIDÉOS. Législatives en Aveyron : les candidats de la 3e circonscription ont 3 minutes pour vous convaincre
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Centre Presse

C’est avec une confortable avance qu’Arnaud Viala, jeune maire de Vezins mais déjà figure de la droite aveyronnaise a conquis la 3e circonscription (Millau, Sud-Aveyron et Lévezou) lors des législatives partielles de septembre 2015, reprenant ainsi le fauteuil laissé vacant par Alain Marc, élu sénateur un an auparavant. Il faut dire que ce large territoire, qui concentre un peu moins de 100 000 habitants se refuse à la gauche scrutin après scrutin. Pour autant, ils sont neuf à vouloir faire tomber Arnaud Viala. Et si le PS n’a pas souhaité s’exposer dans le contexte que l’on connaît, Jean-Louis Austry pour la République en marche tentera de bénéficier de l’élan national, l’Insoumise Catherine Laur de son expérience d’élu locale... Tout reste ouvert donc. Retrouvez ici leur portrait, et leur message vidéo : «Trois minutes pour convaincre».

Engagé très tôt dans la vie associative, Arnaud Viala fut élu conseiller municipal de Vezins, en 2001, dès l’âge de 26 ans. Il en est le maire, et président de la communauté de communes, depuis 2008. Entre-temps, il décrocha son premier mandat de conseiller général, dès 2004, à 28 ans seulement. « Dans un canton rural, ce n’était pas facile », reconnaît ce fils d’agriculteurs, professeur d’anglais agrégé, marié à une enseignante de sports, et père de deux enfants. « Je n’ai jamais eu de plan de carrière, j’ai beaucoup travaillé », assure-t-il, évoquant ses valeurs de droite, qu’il tient de son éducation.

Rapidement mis sur les devants de la scène politique aveyronnaise, le jeune Viala fut candidat malheureux à la primaire départementale de droite, en 2008, battu d’une seule voix par Jean-Claude Luche. Trop ambitieux Arnaud Viala ? Toujours est-il qu’il hérita d’une vice-présidence au sein de l‘assemblée départementale et de la présidence d’Aveyron Expansion.

Responsable, de 2004 à 2011, du site universitaire Champollion de Rodez, avant d’être nommé conseiller du Rectorat pour l’enseignement supérieur, a succédé à Alain Marc comme député de la 3e circonscription, en septembre 2015. Et il entend bien continuer à porter la voie de la ruralité, à défendre cette hyperproximité à laquelle il se dit fortement attaché. « Parce qu’à la campagne plus qu’ailleurs, il faut se prendre en mains. Dans chaque orientation nationale, il faut que des élus comme moi fasse entendre les spécificités du monde rural, des territoires comme le nôtre. »

Représentant commercial, ancien président du SOM Tennis à Millau, c’est un novice en politique qui a été choisi par la République en Marche pour représenter le projet du président Macron dans la troisième circonscription, où « il va falloir que je me fasse connaître, surtout sur le Lévezou et dans le Saint-Affricain ». Né à Millau d’une famille originaire du Lévezou, ce n’est pas un parachuté qui s’apprête à affronter le tenant du titre, Arnaud Viala (LR).

Battre la campagne ne fait pas peur à ce père de trois enfants, âgé de 62 ans, qui parcourt déjà la moitié de la France avec son métier d’agent commercial, bien décidé à cesser son métier pour « s’investir à 100 % dans son mandat ». Une campagne qui satisfait plutôt Jean-Louis Austruy : « J’ai beaucoup d’appels de maires qui ont demandé à me voir. Ils aimeraient bien qu’il y ait quelqu’un qui ait l’écoute du gouvernement. À chaque fois, j’essaie de les rassurer en leur disant qu’il faut qu’ils passent le message, qu’il faut donner la majorité à Emmanuel Macron. ça permettra de faire passer des lois qui les aideront ». Lui qui a toujours été proche de l’UDI a fait sien le programme Macron - qui l’a « séduit en voulant mettre fin au clivage gauche-droite » - dans tous les compartiments. Serein et déterminé Jean-Louis Austruy l’assure : « On va faire les choses au feeling. Ce n’est pas moi qui ai la pression. J’y vais à l’intuition...»

La candidate du Front national pour la 3e circonscription est une habituée des scrutins. Ainsi, Muriel Abriac, 61 ans, cadre de santé figurait déjà parmi les prétendants au siège départemental en 2015. Elle s’était déjà présentée aux municipales à Escandolières et aux régionales, où elle était en 6e position sur la liste de Louis Aliot. Lors de la présentation des candidats pour les élections législatives, le 15 mai dernier, elle confiait à nos confrères de Midi Libre être « issue d’une famille de droite, j’ai été très déçue par Sarkozy, qui a mené une politique de gauche ». Elle s’est alors rapprochée du Front national.

Au cours de ses différentes prises de paroles, Muriel Abriac a révélé l’importance de son amour pour les animaux et de ses trente-cinq chats, accueillis dans un refuge chez elle et qu’elle a choisi de faire stériliser « pour pacifier les relations entre les personnes et les animaux ». Des prises de position qui l’ont poussée à « vouloir aider les agriculteurs ». Dans un précédent entretien accordé à Centre Presse, elle entendait, par sa candidature, « apporter un renouveau » mais également « sortir de ce qui a été fait en France depuis 40 ans » avec comme thèmes de prédilection l’installation des jeunes agriculteurs ou la lutte contre les déserts médicaux.

Depuis sa première campagne électorale, en 2007, pour les élections municipales à Séverac-le-Château, Catherine Laur n’a eu de cesse de vouloir travailler « avec les autres partis ». À 61 ans, pour ce scrutin législatif, la candidate de la France Insoumise pour la 3e circonscription a trouvé dans le mouvement de Jean-Luc Mélenchon « des idées qui me rassemblent », après avoir été encartée au PS un certain temps.

« Je ne me voyais pas militer pour un autre parti », confie-t-elle. Pourtant, durant de nombreuses années, Catherine Laur s’est tenue à l’écart de la politique. D’abord éducatrice en Lozère, « je n’ai pas fait de politique car je travaillais dans un milieu sensible, où la discrétion était de mise ». Ce n’est qu’à son retour en Aveyron, en 2005, qu’elle va s’intéresser à la politique. Touchée par les problématiques du monde rural, la candidate souhaite « préserver les services publics dans nos campagnes ». « La disparition de ces services publics, je pense notamment à La Poste, aux écoles de village, fait disparaître la vie dans les petites villes », déplore Catherine Laur. « Alors que l’état déserte les provinces, je souhaite mettre en garde les électeurs contre cette tendance qui est néfaste pour nos villages. »

De son propre aveu, Régina Garcini, se situe quelque part entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Candidate du parti Nouvelle Donne dans la troisième circonscription de l’Aveyron, soutenue par le groupe Europe Écologie les Verts, elle fait du travail et de l’écologie le socle de son engagement. Cette habitante de Veyreau, aux confins de l’Aveyron et de la Lozère, à deux pas de l’Aven Armand, est originaire de Kabylie. C’est aussi une militante dans l’âme, avec le cœur toujours un peu à gauche.

Militante au PSU, puis au PS, elle a rejoint Nouvelle Donne, sous la bannière de laquelle elle s’était présentée lors des dernières élections régionales. Pour elle, l’avenir se dessine avec un travail mieux redistribué s’appuyant sur les importants besoins en matière environnementale. En l’absence du Parti socialiste dans cette troisième circonscription, Régina Garcini espère donc séduire ces électeurs un peu décontenancés par la Nouvelle donne politique ! Lors d’un débat organisé dans le sud-Aveyron lors de ces législatives, son ton apaisé et sa connaissance du territoire ont semble-t-il marqué les esprits. La propriétaire du Couvent de Veyreau espère donc se distinguer dans cette âpre bataille de la troisième circonscription.

C’est un ennemi du « prêt à penser » qui se présente dans la troisième circonscription sous la bannière d’un mouvement qu’il a créé : Envol (écologie non-violence objection de lucre). Thierry Noël n’est pas un inconnu en Sud-Aveyron où il s’était déjà présenté en septembre 2015 lors de la législative partielle pour remplacer Alain Marc. « J’avais alors obtenu 2 % », précise-t-il, ravi d’avoir pu donner alors « une visibilité à l’écologie politique », son cheval de bataille.

Il réitère cette fois sa candidature sur le même principe, parcourant sans relâche les 123 communes de la circonscription pour ouvrir le débat, sensibiliser les citoyens à « une autre forme d’écologie basée sur la décroissance et la liberté de penser ». A 56 ans tout juste, ce Millavois a quitté l’enseignement des arts plastiques pour entreprendre des études de droit, et se définit comme « un créatif, un pédagogue de la vie politique ».

Il est aujourd’hui à la recherche d’un emploi, pourquoi pas celui de député. Il s’y emploie en tout cas, en portant auprès de l’électorat ses convictions « loin de la pensée unique aujourd’hui néolibérale », lui qui revendique sa présence dans la mouvance de gauche. « On n’arrivera à rien en étant inféodé à quelque parti que ce soit. Je m’adresse ainsi aux deux tiers des électeurs qui ne vont plus aux urnes », insiste Thierry Noël.

Faire avancer ses idées d’entraide et de générosité : c’est notamment ce qui poussé Sophie Tarroux à se présenter pour défendre ses chances (et celles de son parti) aux élections législatives dans la 3e circonscription de l’Aveyron, sous la bannière du Parti communiste (PCF) et du Front de gauche (FG). Hôtesse de l’air sur longs courriers pour la compagnie nationale, Sophie Tarroux, qui est âgée de 48 ans est suppléée par Loïc Hervas. Tombée dans le bain de la politique lors des dernières municipales à Millau, où elle a défendu les couleurs de son parti sur la liste portée par Martine Pérez, Sophie Tarroux en a conservé « l’envie d’en découdre pour défendre nos idées de justice sociale face aux autres candidats ».

Idem pour les législatives partielles de septembre 2015 où l’intéressée avait permis au Front de gauche d’obtenir un bon score (près de 12 % à Millau). Cette fois elle espère faire mieux en fustigeant le pouvoir en place qui légitime « la consanguinité entre l’argent, les profits et le pouvoir ». Ce gouvernement prépare une vague de mesures brutales contre le droit du travail. Il y a aussi la hausse de la CSG et de la TVA qui vont impacter la vie des plus faibles.. Il ne faut pas laisser faire », conclut l’ancienne syndicaliste.

Déjà candidat lors des élections européennes de 2009, pour le parti de Nicolas Dupont-Aignan Debout la France, Henri Temple se présente cette fois-ci sur la 3e circonscription pour le scrutin législatif. Universitaire, spécialiste reconnu en droit économique, expert international, avocat montpelliérain, et ancien directeur du Centre international de perfectionnement et d’études pour l’Afrique subsaharienne, Henri Temple, 71 ans, est aujourd’hui membre du bureau national de Debout la France et délégué national à l’indépendance de la France, toujours pour le même mouvement de Nicolas Dupont-Aignan.

Dans son cursus politique, l’avocat montpellérain a d’abord été candidat aux élections législatives de 1993 dans la 2e circonscription de l’Hérault sous les couleurs du Centre national des indépendants. Il s’est présent sur la liste de Philippe de Villiers lors des élections européennes de 1994. Il est par ailleurs chroniqueur pour des sites comme Boulevard Voltaire ou Le Réveil français. Henri Temple est en outre l’auteur de plusieurs ouvrages (Théorie générale de la nation : l’architecture du monde, droit de la consommation, traité pratique de droit alimentaire, etc.).

Bernard Combes n’a encore jamais exercé de mandats. Candidats à trois reprises pour les législatives, il a aussi été sur des listes pour des élections municipales et européennes. Il se situe dans la droite ligne de Nathalie Artaud, celle qui a choisi le camp des travailleurs. Des travailleurs dont ce père de famille âgé de 56 ans dit « ce n’est pas eux qui ont mis le pays dans la crise mais les patrons en faisant augmenter le chômage et en bloquant les salaires. Ce n’est donc pas aux travailleurs de payer ». Pour y remédier, le mécanicien dans l’aéronautique demande « 1 800 € net pour les chômeurs et les retraités. En dessous, on ne peut pas vivre, c’est vraiment difficile ». Une somme qu’il qualifie de « pas grand-chose, si on la rapporte au CICE de 41 milliards d’euros donnés par l’État au patronat. Le Medef s’était engagé à créer un million d’emplois. On ne les a jamais vus », ajoute-t-il.

En revanche, pour Bernard Combes, si « l’État avait gardé ces millions d’euros, on aurait créé un million d’emplois, pendant un an, avec les cotisations payées. Et avec un million d’emplois créé, ça serait vu, surtout en milieu rural comme dans le sud millavois ou même en région parisienne, où il manque beaucoup de personnel dans le secteur de la santé et de l’éducation ». Le candidat qui se qualifie de « citoyen du monde » connaît bien la région parisienne car il travaille à Roissy.

(Nous n’avons pu joindre ce candidat)

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