Législatives : pour Censi et Viala, il faut « remobiliser l’électorat »

  • Arnaud Viala et Yves Censi.
    Arnaud Viala et Yves Censi.
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Centre Presse / Christophe Cathala

Yves Censi n’a pas rangé ses gants de boxe. « André At a fait un choix personnel et je le respecte », commente-t-il, laconique. Le député sortant de la première circonscription (LR) repart au combat même si le match s’avère difficile : Stéphane Mazars, candidat La République en Marche affichait dimanche soir 45,92 % des suffrages et 10 000 voix de plus qu’il faudra bien récupérer au second tour.

Mais Yves Censi reste habité par une sérénité palpable : « L’accueil que j’ai reçu durant ma campagne a toujours été chaleureux, sans rejet. Mais, c’est vrai, j’ai été confronté à ce “désir d’autre chose” qui participe d’une dynamique. Je l’ai ressenti. La visite de Macron en Aveyron a fait l’objet d’une glorification, sûrement légitime, et Rodez, avec ses élus, a participé de fait à cette dynamique, à cette fascination réelle et irrationnelle qu’exerce Macron. Cela a eu des conséquences politiques, c’est évident. Moi, je conteste le contenu de cet “autre chose” qui ne répond pas aux enjeux de la France, je nourris d’autres ambitions, y compris pour l’Aveyron ». Et de brandir le risque « d’hégémonie d’un parti présidentiel, où la seule opposition se fera dans la rue...»

Sa priorité est donc de remobiliser l’électorat à droite qui lui a fait défaut : « J’ai vu s’exprimer une forte déception de notre échec à la présidentielle, liée notamment à l’absence d’un vrai leadership à droite. Une déception dévastatrice. On avait la possibilité d’un sursaut, ce fut un découragement » Il rappelle donc les Aveyronnais aux urnes dimanche, persuadé « que le choc ressenti après ce premier tour doit les convaincre de ne pas laisser l’Assemblée sans une opposition forte ».

Même sentiment chez Arnaud Viala en Sud-Aveyron. Le candidat LR de la troisième circonscription est, certes, en ballottage favorable mais n’assure qu’une avance de 3,5 % sur son challenger Jean-Louis Austruy (LREM). Et sans grande réserve de voix. « La vague est nationale, elle est indépendante des contextes locaux. On a fait la différence avec un travail de proximité, une campagne de bon sens au plus près des attentes des Aveyronnais. Qui doivent savoir que je ne serai pas dans une opposition stérile. Ma posture a toujours été, et reste, constructive. Je voterai les lois qui sont conformes aux attentes du Sud-Aveyron..», martèle-t-il. Et de s’avouer « plus que jamais combatif, déterminé et pugnace » pour gagner son second tour.

Au point de « déplorer » que Jean-Louis Austruy n’ait pas souhaité participé au débat que Centre Presse et Totem voulaient organiser sur la troisième circonscription dans cet entre-deux tours. « Moi, je sais aller au combat », reprend-il. Contexte national ou pas, la droite traditionnelle risque de perdre les deux circonscriptions qu’elle domine sans partage depuis les débuts de la Ve République. Les Républicains en Aveyron pourront-ils y survivre ?

« Cela ne dépend pas de nous, mais du national », prévient André At. « Et ça prendra du temps, ajoute Yves Censi. La gauche est dans une confrontation de doctrines, nous dans une confrontation d’ambitions. Car il y a une relative cohérence de doctrine à droite qu’il faut faire vivre et incarner... Il reste à organiser ce grand rassemblement de la droite et du centre, en passant outre cette confrontation d’ambitions », avance le député sortant qui est aussi président départemental des Républicains.

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