Se sentant menacé, il coupe son bracelet électronique... et repart en prison

  • Le ministère public était représenté par Antoine Wolff.
    Le ministère public était représenté par Antoine Wolff.
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Centre Presse / Philippe Henry

Parce qu’il se «sentait menacé», l’homme de 44 ans, qui comparaissait lundi devant le tribunal correctionnel de Rodez, a choisi de couper son bracelet électronique pour prendre la fuite. Assigné à résidence à Sébazac, le prévenu a ainsi « levé le camp » le 26 mai dernier, soit trois jours avant la fin de sa peine. Il a été retrouvé par les policiers à Millau, vendredi 9 juin.

Devant le juge Denis Goumont, il a tenté de justifier son acte : « On m’a menacé de mort parce que je réclamais l’argent que l’on me devait. » Les explications du prévenu peinent à convaincre les juges. Son avocate, Me Elsa Cazor, déplore que « dans la communauté dans laquelle vit mon client, on ne prévienne pas la police pour ce genre de faits. Aujourd’hui, il en fait les frais ». Et l’avocate de rappeler la bonne conduite de son client, son casier judiciaire « presque vierge ».

Pour autant, le représentant du ministère public, Antoine Wolff, estime « qu’il faut sanctionner cette conduite. Les gens doivent comprendre que le bracelet électronique n’est pas une plaisanterie. Aujourd’hui, on ne pense pas que c’est la prison à la maison, mais plutôt les vacances à la maison ». Et le procureur de requérir trois mois de prison ferme. Après en avoir délibéré, le tribunal a choisi de condamner le quadragénaire à un mois de prison ferme.

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