Maternité de Decazeville : « Quoi qu’il arrive, le combat continuera ! »

  • Le Tous Ensemble déterminé.
    Le Tous Ensemble déterminé.
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Centre Presse / François Cayla

Des vents mauvais soufflent sur la maternité de Decazeville. Sans présumer de la décision de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, qui va tomber dans les heures à venir, et à moins d’un retournement de situation, le service pourrait bien se voir définitivement interdit d’accouchements par la tutelle.

Pour autant, les défenseurs de la maternité, à travers le collectif Tous Ensemble, ne désarment pas. « On ne va pas baisser la tête, pas plus qu’on ne va baisser les bras, a-t-on pu entendre avant-hier soir, lors de la réunion qui préparait la grande manifestation de demain matin, place Decazes. Il y a 20 ans que l’on veut notre mort. 20 ans plus tard, on est toujours en vie. Maintenant, l’objectif est de se retrouver dans 10 ans et de pouvoir dire : il y a 30 ans, on voulait notre mort, 30 ans plus tard, on est toujours en vie ! »

Il apparaît donc évident que, quelle que soit la décision de la l’ARS, le combat ne s’arrêtera pas. D’autant que le sentiment général est un mélange d’écœurement et de colère. « Les dés sont pipés depuis le départ ! Alors qu’un rapport d’expertise a dédouané la maternité de sa responsabilité dans le drame qui a motivé la décision de suspension d’activité en octobre dernier ; alors que les recrutements de praticiens et des personnels ont été engagés ; alors que le niveau de sécurité a été élevé, l’ARS a continué à jouer l’attentisme et a continué d’instruire à charge le dossier, soutenant la même orientation qu’en décembre dernier : la fermeture de la maternité ! »

Lors de cette même réunion, il a été confirmé qu’un rapport du réseau Matermip préconiserait, à moyen, voire à court terme, la fermeture de la maternité de Decazeville, mais également celle de Villefranche-de-Rouergue, au prétexte du manque de praticiens qualifiés. « Le Groupement hospitalier de territoire, c’est du foutage de gueule, dénonce-t-on dans les rangs du Tous Ensemble. Tout va aller sur Rodez et les autres établissements du nord Aveyron ne ramasseront que des miettes ! »

Au regard d’une situation qui semble bloquée, et suspendu donc au « verdict » imminent de l’ARS, le collectif Tous Ensemble considère que le seul terrain où le combat peut désormais être mené est le politique.

Dans un courrier adressé jeudi au préfet de l’Aveyron, le collectif indique qu’« à ce jour, la ministre de la Santé Agnès Buzyn n’a pas répondu aux demandes de rendez-vous exprimées par Marie-Lou Marcel, députée sortante. Anne Blanc, nouvelle élue de la circonscription, s’est engagée elle aussi à formuler cette même demande. Nous voulons espérer que l’État prendra toute sa place et jouera pleinement son rôle pour assurer le devenir de ce Bassin de population. Car nous considérons qu’une réunion avec la seule ARS, en dehors de la participation de membres du cabinet de la Ministre, marquerait une forme de renoncement à la concertation et à l’action politique pour le devenir du territoire. Nous insistons donc sur la tenue d’une table ronde sous la responsabilité de la ministre de la Santé et des Solidarités. »

En attendant, les défenseurs de la maternité espèrent que la manifestation de masse organisée samedi, à partir de 10 h 30, place Decazes, attirera plusieurs milliers de personnes, de manière à marquer les esprits en Haut-Lieu.

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