A Villefranche, la réforme des rythmes scolaires ne fait pas consensus

  • Les écoliers villefranchois ne savent pas encore s’ils travailleront le mercredi matin, ou pas, l’année prochaine.
    Les écoliers villefranchois ne savent pas encore s’ils travailleront le mercredi matin, ou pas, l’année prochaine.
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GDM

La question, sensible, des rythmes scolaires refait surface. La semaine scolaire de quatre jours, mise en place en 2 013, fera-t-elle son retour à la rentrée prochaine, dans les écoles de la ville ? Où en restera-t-on au système actuel, la semaine de quatre jours et demi ?

Un décret « relatif aux dérogations à l’organisation de la semaine scolaire dans les écoles maternelles et élémentaires publiques », est paru au journal officiel du 28 juin. Par ce décret, le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ouvre la possibilité du retour à la semaine de quatre jours. Encore faut-il qu’il y ait un consensus local. Ce qui n’est pas le cas à Villefranche.

Appelés à se prononcer, les six conseils d’école ont émis des avis partagés.

À l’élémentaire de la Charteuse, l’unanimité (parents et enseignants) s’est faite sur la semaine de quatre jours et demi. À l’élémentaire du Tricot, une majorité est ressortie pour le retour à quatre jours. À l’école Pendariès, cela a été moitié-moitié. Des avis aussi très partagés sont remontés des maternelles.

Face à cela, la municipalité attend maintenant la position du Dasen (Directeur académique des services de l’éducation nationale). « L’inspectrice de l’éducation nationale de la circonscription nous a informés qu’en l’absence de consensus, ce serait le Dasen qui trancherait » confirme Françoise Mandrou-Taoubi, adjointe au maire en charge des affaires scolaires. Une décision qu’elle espère au plus tôt, « car il nous faut d’ores et déjà organiser la rentrée. Pour le moment, on ne sait rien. »

Dès que le Dasen donnera sa réponse, la mairie informera les parents. « Nous communiquerons largement » indique Françoise Mandrou-Taoubi.

Le président local et départemental de la fédération des parents d’élèves (FCPE), Bernard Anglade, demande au Dasen « d’avoir la sagesse » de maintenir la semaine de quatre jours et demi, au moins pendant la prochaine année scolaire. Il ne cache pas son opposition à un retour en arrière, s’appuyant sur plusieurs études. « Un rapport du Sénat du mois de juin dit que la semaine de quatre jours et demi est plus profitable aux enfants, surtout ceux des couches défavorisées. Ce rapport souligne aussi qu’il est souhaitable d’évaluer la méthode avant tout changement ».

Bernard Anglade pointe par ailleurs les contradictions de Jean-Michel Blanquer. « En 2 011, alors qu’il était directeur général de l’enseignement scolaire de Luc Chatel, le ministre de l’époque, il défendait la semaine de quatre jours et demi, qu’il trouvait plus équilibrée. » Et avec de la colère dans la voix, ou tout du moins de l’incompréhension, il assène : « Aujourd’hui, le pouvoir est donné aux maires, qui veulent le retour aux quatre jours pour des raisons d’économie. »

Il dénonce aussi la position de certains enseignants (il félicite par contre ceux de la Chartreuse qui ont voté pour rester à 4 jours et demi). Plus largement, il fait siennes les paroles du sénateur Carle. « Un retour aux quatre jours est un mauvais signe car on fait prévaloir le monde des adultes sur celui des enfants. »

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