Cinq loups identifiés sur le Larzac selon un laboratoire allemand

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    Cinq loups identifiés sur le Larzac selon un laboratoire allemand
Publié le , mis à jour
Midi Libre / RICHAUD Guilhem

Impossible de faire mentir l’ADN. Les éleveurs le savent. Et réclament depuis très longtemps aux autorités que des analyses soient faites et rendues publiques à chaque fois qu’une attaque a lieu. Ce qui, pour le moment, n’a jamais été accepté. Alors, ils ont décidé de prendre les choses en main. Un petit groupe de victimes, aidé par Ginette Marchive, médecin à la retraite et compagne d’éleveur, a pris contact avec Bruno Lecomte, éleveur de chèvres dans les Vosges.

 

Depuis quelques mois, il s’est lancé dans ces analyses ADN. Avec pour objectif, non seulement, de contrôler les résultats donnés par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage après les attaques, mais aussi de vérifier la présence ou non de loup hybride. Si tel était le cas, ce pourrait être un argument pour contourner les quotas. En effet, les loups hybrides ont une partie de l’ADN du chien, ils ne seraient pas concernés par la protection. Une position qui ne fait pas forcément l’unanimité chez les agriculteurs locaux, qui s’inquiètent des conséquences si ces résultats venaient à être officialisés.

 

Les indemnités liées aux attaques de loup seraient-elles toujours valables s’il s’agit d’un hybride ? Bruno Lecomte assure que oui. D’autres pensent que l’État rechignerait à prendre ses responsabilités. La question n’en est pas encore là. Mais les premières analyses sur les attaques du Larzac ont parlé. Le laboratoire allemand sollicité a pu certifier la présence de l’ADN de cinq loups différents. Il pourrait même y en avoir au moins deux de plus. Mais il faudra attendre d’autres analyses pour en être certain. Parmi ceux-là, deux seraient des hybrides. À noter également que ces analyses, qui se font sur de la salive retrouvée sur les brebis tuées ou sur des crottes, ont permis d’entériner la présence du loup sur des attaques pourtant non reconnues par l’ONCFS.

 
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