Chasseurs et agriculteurs aveyronnais unis pour préserver le gibier

  • Les barres disposées juste à l’avant de la faucheuse sont rendues totalement inopérantes dès lors que la vitesse dépasse les 9 km/h.
    Les barres disposées juste à l’avant de la faucheuse sont rendues totalement inopérantes dès lors que la vitesse dépasse les 9 km/h.
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Centre Presse

La fédération départementale des chasseurs de l’Aveyron finance un équipement permettant d’avertir les animaux du passage d’un tracteurs.

Le constat est sans appel. Lors du fauchage des champs par les agriculteurs, l’impact sur le lièvre peut atteindre jusqu’à 20 % des populations en place. Un chiffre énorme qui correspond à peu de chose près au niveau de prélèvement réalisé dans un plan de chasse annuel de l’herbivore.

Pour avertir le gibier lors de la fauche et préserver ainsi la population des lièvres ou autres faisans, la fédération départementale des chasseurs de l’Aveyron sensibilise les agriculteurs du département en installant des barres d’effarouchement sur leurs tracteurs. Ce système particulièrement bruyant effraie le gibier très souvent tapis dans les champs.

« Avec cet équipement attelé à l’avant du tracteur, la mortalité est proche de zéro », souligne Guillaume Druilhe, technicien pour la fédération départementale des chasseurs de l’Aveyron qui prend en charge la totalité du coût du dispositif, soit 2500 euros.

Seul hic, la vitesse. « L’agriculteur doit adapter sa vitesse pour laisser le temps aux animaux sauvages de partir, mais il ne faut pas non plus que cela le ralentisse trop dans son travail », poursuit le technicien.

Les barres disposées juste à l’avant de la faucheuse sont rendues totalement inopérantes dès lors que la vitesse dépasse les 9 km/h. Et des vitesses de fauche au-delà de 13-14 km/h ne laissent que peu de chance de fuite au gibier...

Pour faire évoluer le système, un groupe de travail avec les agriculteurs et les mécaniciens a d’ailleurs été constitué. « Nous élaborons différents modèles de barres pour pouvoir suivre l’évolution du matériel agricole », termine Guillaume Druilhe.

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