Plus d’une corde à son art pour l’Aveyronnaise Isabelle Vayssié

  • Isabelle Vayssié est très fière de la médaille d’or décrochée au championnat de France de tir à l’arc à Plouguenast.                     DR
    Isabelle Vayssié est très fière de la médaille d’or décrochée au championnat de France de tir à l’arc à Plouguenast. DR
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Centre Presse / Rui Dos Santos

Le petit village de Plouguenast vient de servir de cadre au championnat de France de tir à l’arc campagne. Isabelle Vayssié est montée, dans les Côtes-d’Armor, sur la plus haute marche du podium de la catégorie seniors dames arc classique.

Si cette trentenaire est licenciée à Bondy, sa médaille d’or a un petit goût aveyronnais puisque la jeune femme est née à Rodez, le 24 juillet 1986, et a longtemps été sociétaire de la section tir à l’arc du Stade Rodez omnisports, chère au regretté Albert Pascal. Et elle n’a pas oublié cette période puisque, à chaque séjour en Aveyron, elle retourne tirer quelques flèches dans la salle de ses premiers amours.

Si elle a sillonné le département au gré des déménagements familiaux, Isabelle Vayssié est restée fidèle à l’Aveyron jusqu’à l’obtention du bac. Si sa grand-mère maternelle est à Salles-Curan, elle a beaucoup vécu du côté de Ruppefeyre, un hameau de la commune de Mayran.

Sportive, elle a goûté à la danse, classique et jazz, à Rignac, à Millau et à Rodez, s’adonnant même à une année de danse de salon, sans oublier du badminton en UNSS. Et puis le tir à l’arc. « Je ne sais pas d’où ça vient, d’autant que le virus ne sévissait pas dans la famille, s’interroge-t-elle toujours. Peut-être l’histoire des indiens ou un carnaval à l’école où j’étais déguisée en cible ? ».

De Rodez à Roissy

L’adolescente a intégré le club du SRO en septembre 1998 jusqu’à ce qu’elle vise juste au baccalauréat. Direction alors Toulouse pour les études avec maths sup, maths spé et, enfin, l’école nationale de l’aviation civile. Un brillant parcours qui l’a contraint à « lâcher un peu progressivement ». « Par la force des choses, reconnaît l’intéressée. Ce n’était pas un choix délibéré mais les contraintes matérielles ne me laissaient sincèrement pas d’autre alternative ».

Fonctionnaire à la DGAC (direction générale de l’aviation civile), elle a été nommée à l’aéroport de Roissy où, selon sa propre expression, elle parle à l’oreille des avions ! Elle est ainsi en charge de la vigie-trafic du Terminal 2, qui compte 200 pistes de stationnement. « A moyen terme, j’aimerais faire du contrôle aérien dans un petit terrain du sud de la France », note-t-elle, en croisant les doigts.

En attendant, elle a repris le tir à l’arc : « ça me manquait. J’avais envie de m’y remettre ». Si elle a attaqué en 2009 à Chelles (Seine-et-Marne), elle a rejoint depuis Bondy (Seine-Saint-Denis), une équipe qui a le niveau de D1, plus proche de son potentiel... Et où elle a trouvé davantage d’émulation pour progresser.

« Il ne suffit pas de viser juste ! »

Avec un entraînement quasi quotidien, en fonction de son agenda professionnel. « Il y a certes un travail technique, mais comme c’est un sport d’automatisation, il faut surtout soigner la répétition, souligne-t-elle. La gestuelle est très importante pour la régularité. Il ne suffit pas de viser juste ! ». Ce titre de championne de France a récompensé ce gros travail.

Et maintenant ? L’Aveyronnaise de Bondy a trois échéances importantes à honorer à très court terme : championnat de France de tir fédéral à Compiègne, finale de D2 à Lescar, près de Pau, les 2 et 3 septembre, championnat de France Fita (cibles anglaises) en tir olympique la semaine suivante à Riom dans le Puy-de-Dôme. Et après ? « Les Jeux olympiques, c’est compromis... Mais, j’espère être internationale en tir campagne et je fais tout pour », cible ainsi volontiers Isabelle Vayssié. Chiche !

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