Les algues vertes de retour dans les cours d’eau aveyronnais : on vous dit pourquoi

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    Les algues vertes de retour dans les cours d’eau aveyronnais : on vous dit pourquoi
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Centre Presse

En cette fin du mois août, les algues réapparaissent en force dans les cours d’eau aveyronnais. Ce phénomène d’eutrophisation, lié à des pollutions diverses jumelées à un faible débit de la rivière, a des conséquences visuelles pas très ragoûtantes. Une situation particulièrement visible à Villefranche-de-Rouergue, notamment dans le plan d’eau traversant la ville depuis le niveau des anciens bains douches jusqu’à la chaussée de la Pava.

Un phénomène récurrent qui intrigue. A commencer par les passants qui traversent sur le pont des Consuls, s’attendant à autre chose dans une ville vantant ses atouts touristiques. Nombre d’entre eux marquent un temps d’arrêt pour observer et tenter de comprendre comment et pourquoi ces algues ont colonisé la rivière.

Mais plus que tout, comme le confirment des techniciens de l’eau, « l’enjeu est surtout visuel. Pour les spécialistes, il n’y a pas de quoi s’alarmer face à un classique phénomène d’eutrophisation ».

Celui-ci pouvant s’expliquer par un apport de nutriments, en particulier du phosphore, couplé au réchauffement général du climat et à la présence sur la rivière de seuils (comme les chaussées des anciens moulins) ayant pour effet de freiner grandement le débit de l’eau. Globalement, en y regardant de plus près, on constate que le phénomène n’a pas tendance à empirer. La seule solution pour l’atténuer consisterait à limiter les apports polluants.

Il existe trois types de pollution : industrielle - celui-ci ne touche pas la rivière Aveyron -, domestique et agricole. Or, au cours des dernières années, des efforts conséquents ont été consentis par les collectivités pour les réduire, à défaut de les annihiler totalement. Dans la vallée, nombre de villages ont investi dans l’aménagement ou la rénovation de stations d’épuration. Mais l’assainissement non collectif, majoritaire dans bien des bourgs ruraux, apparaît comme problématique.

Au niveau agricole, les mises aux normes des bâtiments d’élevage, l’apport de plus en plus raisonné d’engrais, comme la mise en place de bandes enherbées, devraient, à terme, porter leurs fruits. La fin du pompage sur la rivière pour l’alimentation en eau potable de Villefranche entraîne de fait un débit supérieur, mais qui reste encore trop faible pour gommer l’effet d’eutrophisation.

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