Durant les vacances, les contrôles se multiplient pour assurer la sécurité des touristes

  • Les piscines font l’objet d’une stricte réglementation.
    Les piscines font l’objet d’une stricte réglementation.
Publié le
Centre Presse

Laure Dalbin, cogérante du camping-club les Genêts, à Salles-Curan, ne ressent « pas vraiment » d’appréhension à l’heure du contrôle de son établissement par les services de la Concurrence, consommation et de la répression des fraudes (CCRF). Il faut dire que le camping, fondé en 1973, a déjà été contrôlé en 2013, 2014 et 2015 pour ces seules dernières années.

Dans le cadre de l’Opération interministérielle vacances, placée sous l’égide du préfet, la DDCSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations) et ses différents services mèneront jusqu’à la fin de l’été de nombreux contrôles. Les deux « enquêtrices de terrain », selon leur appellation officielle, sont de la CCRF et la visite du jour à Salles-Curan fait partie de 170 contrôles que le service aura à effectuer d’ici la mi-septembre. Dans leur ligne de mire cet été, trois axes : hébergement de plein air, activités et produits liés à la détente ou au bien-être et la restauration commerciale sur les sites à forte densité touristique.

Au camping-club les Genêts, un quatre étoiles de 163 emplacements, plusieurs sites, soumis chacun à une réglementation propre, à vérifier : la piscine, l’aire de jeux, la cuisine, la salle de restaurant, la petite supérette...

Chantal Brun et sa collègue Brigitte Desmazes s’en acquittent, chacune dans son domaine, puis, n’ayant que quelques remarques à prodiguer à la gérante, lui prodiguent quelques conseils. « On a plusieurs métiers en un, ça devient de plus en plus compliqué », souligne Laure Dalbin, profitant de la présence des enquêtrices pour en apprendre davantage sur son aire de jeux, conforme, au demeurant, comme le reste de son établissement.

« Nous ne sommes pas que dans la sanction, mais aussi dans l’information », affirment en chœur les deux enquêtrices, regrettant : « On propose souvent aux gens qui se lancent de nous appeler pour obtenir des renseignements, mais trop peu le font ».

Alors que l’Opération interministérielle vacances prendra fin mi-septembre, la DDCSPP est déjà en mesure de livrer un premier bilan de son action. La CCRF a visité 145 établissements, dont 47 ont présenté un « manquement ». Trente-deux d’entre eux ont reçu un avertissement pour, par exemple, défaut de publicité des prix, dans les règles d’étiquetage ou de traçabilité, pour des dates limite de consommation dépassées ou des problèmes sur des aires de jeux. « L’avertissement est une mesure pédagogique », explique Chantal Brun. Un ton au-dessus, six injonctions ont été délivrées (le récipiendaire dispose alors d’un « délai raisonnable » pour se mettre en conformité) et dix procès-verbaux pénaux ont été délivrés, signe de « manquements cumulés » pour l’enquêtrice.

Autre entité de la DDCSPP, la JSVA (Jeunesse, sports et vie associative) a pour sa part mené une cinquantaine d’actions (zones de baignade, des accueils collectifs de mineurs, parcours acrobatiques, etc.). Le service SQSA (Sécurtié et qualité sanitaires de l’alimentation, anciens services vétérinaires) a pour sa part visité 17 restaurants commerciaux traditionnels et rapides et prononcé sept fermetures administratives. La sanction, qui peut ne durer que quelques jours, a été décidée pour des problèmes d’hygiène. Le service s’est par ailleurs déplacé dans neuf centres de vacance, quatre marchés de plein air et sept grandes et moyennes surfaces ou commerces de bouche.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?