Disparition de Maëlys, 9 ans : l’enquête se dirige vers un enlèvement

Plus de 48 heures après la disparition de Maëlys, la procureure de la République de Bourgoin-Jallieu a assuré mardi que «toutes les pistes» continuaient d’être explorées pour retrouver la petite fille de 9 ans, sans écarter «la piste criminelle à ce stade».

La maison du gardien de la salle des fêtes où se déroulait le mariage lors duquel a disparu la jeune Maëlys, a été perquisitionnée mardi matin, annonce France Bleu. Le véhicule du suspect a également été inspectée par les forces de l’ordre, précisent nos confrères. «Plus le temps passe et plus il est probable qu’elle soit montée dans une voiture», assure une source proche du dossier.

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi à 14 h 30, la procureure de la République de Bourgoin a révélé que les investigations étaient étendues à deux autres soirées qui se déroulaient non loin du mariage où Maëlys a disparu. Avec les deux autres soirées qui ont eu lieu à proximité, une dans un bar et une autre dans une salle paroissiale à moins de 500 mètres de la salle des fêtes, ce sont à peu près 250 personnes qui doivent être entendues. Sur les 180 invités présents au mariage, 140 avaient déjà été auditionnés ce mardi.

«Au regard du temps écoulé depuis la disparition de la jeune Maëlys et au regard des moyens malheureusement vainement déployés pour la retrouver, la piste criminelle à ce stade n’est plus écartée», a cependant ajouté la magistrate évacuant également «a priori, après un tel délai» la piste de la fugue.

Une centaine de gendarmes, dont des plongeurs, des spéléologues et des maîtres-chiens, ainsi qu’un hélicoptère ont été déployés aux alentours du lieu de la disparition de la fillette. Les chiens pisteurs ont été utilisés à plusieurs reprises: «à chaque fois, le chien ne va pas au-delà de l’enceinte de la salle polyvalente», a indiqué Mme Baudoin.

«Trois chiens ont marqué au même endroit (sur le parking). L’une des hypothèses c’est peut-être éventuellement le départ en véhicule de la petite Maëlys, d’une manière ou d’une autre», a ajouté le colonel Yves Marzian, commandant du groupement de gendarmerie de l’Isère.

Le parquet a ouvert lundi une enquête sous la qualification d’enlèvement, après la disparition de Maëlys de Araujo, vue pour la dernière fois dimanche vers 03H00 du matin, alors qu’elle assistait à une soirée de mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, en compagnie de ses parents et d’autres membres de sa famille. Les convives encore présents l’ont cherchée pendant une heure «avant d’alerter les gendarmes, à 03H57», a précisé Mme Baudoin.

Les parents de Maëlys, née en novembre 2008, et leurs deux filles sont installés depuis deux ans et demi dans le village de Mignovillard (Jura), près de la frontière suisse. La famille vivait auparavant en Isère, aux Abrets-en-Dauphiné, une commune proche de Pont-de-Beauvoisin.