Les perles de l’été : nos vacanciers ne manquent pas d’imagination
Nos touristes ont du talent. Souvent savoureuses, parfois surprenantes, les requêtes du touriste en goguette ne manquent pas de sel. Très à cheval sur l’organisation de son périple, le vacancier s’enquiert évidemment de la météo. Une demande à laquelle on répond sans problème à l’office de Pont-de-Salars. Sauf quand la demande concerne la météo prévue dans « deux mois »... Compliqué... Même à Pont-de-Salars.
Soucieux de découvrir les us et coutumes de notre beau département, ils ne sont pas rares non plus, -sinon très nombreux- à poser la question capitale en période estivale : « Mais où peut-on rencontrer des filles dans les environs ? ». Une préoccupation qui en rappelle une autre, très tendance autour des lacs du Lévezou : « Elle se trouve où la plage naturiste ? »
Mieux vaut d’ailleurs ne pas se mélanger les pinceaux entre « naturiste » et « naturaliste », comme c’est régulièrement le cas dans le Sud-Aveyron. « Les randonnées naturalistes sont très souvent confondues avec des randonnées naturistes...», plaisante-t-on à l’office de tourisme de Millau Grands Causses. De là à relancer l’intérêt des visiteurs pour la flore endémique de cette partie-là du département, il n’y a qu’un pas...
Au sujet du viaduc, les anecdotes, là encore, ne manquent pas. « On nous parle très souvent de l’aqueduc de Millau ! confie l’office de tourisme. Les visiteurs nous demandent aussi un baptême de saut à l’élastique... depuis le viaduc ! ». Osé ! Et pour accéder à l’édifice inauguré en 2004, là encore les vacanciers font preuve d’une paresse de saison. « Nombreux cherchent l’ascenseur qui leur permet de monter jusqu’au viaduc...»
Si la toponymie de certains lieux leur pose problème - on pense à Boyne dit « Boine », Paulhe prononcé « Paule » ou Peyre bien souvent allégé du « y » - leur localisation interroge aussi. Tentez d’expliquer à certains visiteurs que « le Vieux Montpellier » n’est qu’à 15 à 20 mn de Millau et non pas dans le centre historique de la préfecture de l’Hérault...
Bureau des doléances ou ultime rempart contre l’ennui quand la météo n’est pas à la fête, l’office de tourisme de Pont-de-Salars, fait aussi office de boîte à questions. « Où peut-on acheter de la paille ? » « Des poussins ? »... Pour rester dans la thématique animalière, évoquons cette réclamation, récurrente dans la cité du gant : « Les visiteurs cherchent désespérément les troupeaux de brebis sur le Causse... Mais à 12h ou 14h, sous la chaleur, les troupeaux ne sont pas dans les champs...»
À Villefranche, on enquête. « Mais où est donc la rando pénible ? » en référence au sentier du Calvaire. On cherche aussi à rallier Millau à Rocamadour en passant par la bastide tout en remontant les rivières Tarn, Lot et Aveyron... Quiconque connaît un tant soit peu le département en conviendra : c’est assez difficile, pour ne pas dire impossible...
À Decazeville, les questions concernent plus particulièrement le Festival de feux d’artifice. Entre le vacancier clairvoyant : « Cela se passe-t-il la nuit ? » ; le pyromane : « dans la salle des fêtes ? » ; ou le phonophobe : « est-ce bruyant ? » les salariés de l’OT ont de quoi faire... Comme à Najac, enfin, où l’on cherche encore les « Gorges du Verdon...» Plutôt éloignées, vous l’aurez compris, des « Gorges de l’Aveyron » !
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