Disparition de Maëlys : un suspect déjà entendu a été écroué

  • Les recherches n’ont pas cessé depuis la disparition de la fillette, le 27 août.
    Les recherches n’ont pas cessé depuis la disparition de la fillette, le 27 août.
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Centre Presse / AFP

L’un des suspects dans l’enquête sur la disparition de Maëlys, 9 ans, a été mis en examen dimanche soir pour enlèvement et séquestration de mineur et placé en détention provisoire. L’homme continue de nier les faits.

L’enquête portant sur la disparition de la petite Maëlys a fait un bon, hier soir, avec la mise en examen pour «enlèvement et séquestration d’un mineur de moins de 15 ans» d’un des deux hommes déjà entendu cette semaine par les enquêteurs. Le trentenaire interpellé jeudi matin à son domicile de Domessin puis remis en liberté vendredi soir a été interrogé par les juges d’instruction du pôle criminel de Grenoble. Il a été interpellé à son domicile, hier matin. Lors de son interrogatoire, cet homme a continué à nier toute implication dans la disparition de la fillette de 9 ans.

Des traces ADN

Selon des informations livrées par le site du Dauphiné, ce serait les prélèvements scientifiques dans l’habitacle de sa voiture qui l’auraient confondu. Le parquet du procureur de Grenoble a d’ailleurs diffusé un communiqué suffisamment explicite sur cette affaire.

«Dans le cadre de l’information judiciaire ouverte à Grenoble pour enlèvement et séquestration de Maëlys de Araujo, mineure de 15 ans, des résultats de police technique et scientifique obtenus depuis la remise en liberté des deux personnes gardées à vue ont déterminé les juges d’instruction et les enquêteurs à interpeller de nouveau l’une d’entre elle dans la matinée de ce dimanche.

Il s’agit d’un homme de 34 ans, présent au mariage. Présenté aux juges d’instruction en fin d’après-midi, il a contesté avoir commis les faits. Confronté aux témoignages, constatations et résultats scientifiques, il a persisté dans ses dénégations et apporté ses explications.

Celles-ci n’ont pas convaincu les juges d’instruction qui ont décidé de le mettre en examen du chef d’arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire de mineur de 15 ans et de saisir le juge des libertés et de la détention conformément aux réquisitions du parquet.

Celui-ci, après débat dans son cabinet entre le parquet et la défense, a placé l’intéressé en détention provisoire».

Les cours d’eau sondés en vain

Depuis la disparition de la petite Maëlys, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août lors d’un mariage auquel elle assistait avec ses parents à Pont-de-Beauvoisin (Isère), gendarmes et enquêteurs n’ont pas ménagé leurs efforts. Plus de 200 auditions et une quarantaine de perquisitions ont été menées.

Les deux hommes de 34 ans placés en garde à vue jeudi et vendredi ont été relâchés.

Le procureur adjoint de Grenoble, Laurent Becuywe avait indiqué, vendredi, que la désignation de deux juges d’instruction pour mener l’enquête et l’ouverture d’une information judiciaire «contre X du chef d’enlèvement et séquestration d’un mineur de (moins de) 15 ans» allaient donner de nouveaux moyens à l’enquête.

«Les juges d’instruction verront avec les enquêteurs quels moyens adapter, quelles lois procédurales, quelles techniques mettre en œuvre pour identifier le ou les auteurs» de la disparition de Maëlys, avait-il expliqué. Il semble en effet que ce soit le cas puisqu’en moins de 48 heures, un suspect présumé a été écroué.

Mais de la petite fille, malheureusement toujours pas la moindre trace. Hier encore, des plongeurs ont sondé, en vain, de nouveaux plans d’eau pour tenter de trouver une piste dans cette enquête qui s’installe dans la durée.

«A priori, cela n’a pas été concluant», a indiqué en début de soirée le commandant de la brigade de gendarmerie de la Tour du Pin (Isère), Jean Pertue, sans pouvoir préciser pour l’instant s’il y aurait d’autres opérations de ce type aujourd’hui. Dans cette région, les plans d’eau, très nombreux, rendent les recherches d’autant plus difficiles.

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