Tout là-haut, le festival Phot’Aubrac se jette à l’eau

  • Laurent Ballesta sous les glaces de l’Antarctique.
    Laurent Ballesta sous les glaces de l’Antarctique.
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Centre Presse / Joel Born

Le festival Phot’Aubrac fait partie de ces festivals que l’on aime. Et cela pour des tas de raisons. À commencer, tout simplement, parce que l’on y découvre plein de belles choses et que l’on y rencontre des gens talentueux, généralement passionnés et passionnants, dans une ambiance particulièrement conviviale. Et, ce qui ne gâche rien, dans un merveilleux cadre naturel. Au beau milieu de ce sublime plateau d’Aubrac qui ne cesse de nous enchanter.

Cette année encore, le festival aubracien, qui se partage, du 21 au 24 septembre, entre plusieurs villages de la Lozère, du Cantal et de l’Aveyron, joue la carte de la diversité et de l’originalité avec une cinquantaine de photographes et une trentaine de lieux d’exposition, parmi lesquels plusieurs étables du plateau.

« Cette année, c’est absolument génial, avec deux ou trois nouvelles étables, dont une à Rieutort d’Aubrac, avec un cheminement entre de gros blocs de granit sur lesquels seront exposées des photos », se réjouit d’avance Maurice Subervie, l’une des chevilles ouvrières de l’événement, aux côtés notamment du photographe animalier, trappeur d’images comme il dit, Renaud Dengreville, qui s’est installé sur l’Aubrac, et Jean-Pierre Montiel, un ancien des Rencontres d’Arles, tombé amoureux de ces grands espaces naturels.

Camille Moirenc photographie depuis 25 ans, sa région la Provence, la France et le monde. Ses photographies sur le Rhône seront présentées le long du ruisseau du Bès, sur 80 balles de foin, à la ferme de Boukinkan.

Parmi les nombreux invités de cette nouvelle édition placée sous le signe de l’eau, les amateurs découvriront les impressionnantes photographies sous-marines - sous la banquise - du biologiste, naturaliste, marin, Laurent Ballesta, et celles, plus proches de nous, de la photographe hydrologue Anne-Cécile Monnier, qui livre sa surprenante vision du Bès, entre terre et eau. Citons encore le photographe allemand, mondialement connu, Hans Silvester, qui présentera ses photos sur le peuple Bench. Cette ethnie du Sud de l’Éthiopie vit, quasiment en totale autonomie, à plus de 2 000 mètres d’altitude, dans des villages de paysans dont les huttes façonnées avec un mélange de terre et de bouses de vache, sont remarquablement décorées par les femmes et les filles. Certains ont déjà pu apprécier les superbes clichés en noir et blanc d’Hans Silvester, sur la pétanque et le jeu provençal, dans un ouvrage paru, en 2015, aux éditions Rouergue.

La fondation Wild Touch sera également au rendez-vous. Cette fondation, créée par le réalisateur de La Marche de l’empereur réunit tous les photographes qui parcourent les derniers endroits sauvages de la planète. Mais Phot’Aubrac, ce sont aussi des conférences, des projections des dédicaces, des casses croûtes campagnards et un apéro rock. Sans oublier la traditionnelle rando photos du samedi matin, dont le départ sera donné à 7 heures (et non pas à 10 heures, comme indiqué par erreur sur le programme) devant l’office de tourisme de Nasbinals. « Tous les gens sont ravis, car il y a de véritables échanges », observe Maurice Subervie. Et c’est bien là l’un des secrets de la réussite de ce petit festival qui n’a pas peur des grands.

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