Au lycée Beauregard de Villefranche-de-Rouergue, la colère du personnel monte

  • Distribution de tracts et de toasts au pâté aux automobilistes par le personnel du lycée.
    Distribution de tracts et de toasts au pâté aux automobilistes par le personnel du lycée.
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Centre Presse

«Agroalimentaire, cosmétologie, pharmacologie : des secteurs qui recrutent. Une formation utile aux entreprises et à notre territoire. Il faut maintenir le bac pro bio-industries de transformation au lycée Beauregard. » C’est la teneur du tract qui a été diffusé, mardi, sur le coup de midi, aux automobilistes qui passaient devant la mairie, lieu symbolique s’il en est.

Ce mardi, après une première action le jour de la rentrée, les personnels, enseignant, administratif et technique, du lycée Beauregard avaient décidé d’une nouvelle mobilisation. Avec un piquet de grève installé devant l’entrée de l’établissement et, donc, à la mi-journée, une manifestation en ville où la distribution de tracts s’accompagnait de celle de toasts au pâté, fabriqués au lycée.

La décision de la responsable du service enseignement de la DRAAF, Marie Larroudé, de geler la classe de seconde de l’option bio-industries de transformation (BIT) ne passe pas. Encore moins avec la perspective du gel, l’an prochain, de la classe de 1re et, dans deux ans, de celle de terminale. « C’est la fermeture de la filière agroalimentaire au lycée qui est annoncée et assumée par la chef du SRFD », dénoncent les représentants de la section locale du SNETAP-FSU, Stéphanie Molinié et Olivier Martin.

Une délégation de quatre enseignants du lycée a eu dernièrement une entrevue avec cette responsable régionale. Sans résultat. « Elle campe sur ses positions. Elle a fait le choix de cibler les petits établissements », accusent les représentants syndicaux. Ils expliquent. « Le gel de cette classe de seconde, c’est 250 heures. Nous lui avons proposé de les prendre sur notre dotation horaire actuelle, sans demande de rallonge. Cela a été un refus catégorique. Cela montre la volonté de supprimer à l’avenir toute la formation. »

L’action de ce mardi avait été décidée, alors que devait se tenir à Paris une réunion entre le cabinet du ministre de l’Agriculture et une intersyndicale nationale sur l’ensemble des problématiques de l’enseignement agricole. La rencontre a été finalement repoussée à ce mercredi. L’intersyndicale a en sa possession tous les éléments du dossier villefranchois.

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