L’Aveyronnais Hervé Kowalik invente la maison d’urgence

  • Le prototype de la maison d’urgence visible à Campouriez.
    Le prototype de la maison d’urgence visible à Campouriez.
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Centre Presse / Olivier Courtil

Campouriez serait-elle une commune fertile aux inventions ? Après Charles De Louvrié, précurseur du moteur à réaction dont on peut voir une exposition à Bes-Bédène, voici que sort de terre - ou presque - une invention qui devrait bouleverser l’habitat de demain. Originaire des Vosges mais domicilié désormais à Campouriez, Hervé Kowalik, est passé par les Beaux-Arts pour devenir concepteur designer au sein de sa société FKS, multiple inventeur et lauréat du concours Lépine. « Mon but est de créer avant de détruire. Or, c’est l’inverse que l’on fait, c’est le drame de l’homme ».

Fondant ses recherches et obtenant ses distinctions sur la construction, il vient de mettre au point la maison d’urgence bioclimatique dont le prototype est visible à Campouriez. Il s’agit d’une maison constructible en moins de 48 h et pour moins de 2000€ pour accueillir les populations qui doivent se déplacer, victimes de guerres ou de catastrophes naturelles, tristement d’actualité. « C’est le bon moment », dit en ce sens Hervé Kowalik, faisant allusion à son invention solutionnant à la fois la problématique du réchauffement climatique et celle géopolitique. Outre qu’elle peut accueillir des gens qui vont être de plus en plus nombreux à devoir se reloger dans un avenir (très) proche, elle permet d’économiser jusqu’à 70 % d’économie d’énergie. « La raison tient en un concept : la masse thermique. Pour cela, cinq centimètres de polypropylène sont aussi efficaces que 2,50 m de béton, de brique ou 1,80 de bois ». Sans rentrer dans la technique, il compare sa maison à celle de nos lointains ancêtres du néolithique. « J’utilise les moyens actuels pour les panneaux extrudés pliables en polypropylène en y introduisant des matériaux tels que la terre crue, argile, bambou, cailloux, béton de chanvre, paille, herbe sèche, etc. ».

Le brevet vient d’être déposé auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) et déjà des demandes ont été faites pour installer ces maisons d’urgence en Turquie et en Afrique. « Je pense accueillir bientôt des Syriens à Campouriez », conclut Hervé. Car la finalité est bien celle, fraternelle, d’aider l’humanité.

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