Le procès en appel de Marc Féral s’ouvre aujourd’hui à Montpellier

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    La famille Chardenoux
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Centre Presse / Philippe Routhe

Sauf nouveau coup de théâtre, Marc Féral sera aujourd’hui dans le box des accusés de la cour d’assises de l’Hérault. Jusqu’à vendredi, il y comparaîtra une seconde fois pour l’assassinat de Jean-Paul Chardenoux, commis le 18 août 2010 à Espalion. En janvier 2014, la cour d’assises de l’Aveyron l’avait condamné à 24 ans de réclusion criminelle assortie de 16 ans de sûreté. Il avait fait appel de ce verdict. Et, de rebondissements en rebondissements, ce n’est donc qu’aujourd’hui que s’ouvre le procès en appel. Ce procès avait été renvoyé une première fois en mai 2015, après le malaise du président Joël Mocaer. Puis une deuxième fois, en juin 2016, après le malaise cette fois-ci de Marc Féral. Il avait alors quitté le palais de Justice de Montpellier dans une ambulance.

Ces rebondissements ont mis les nerfs de la famille Chardenoux, Martine, l’épouse de la victime, Yann et Sabrina ses enfants, à rude épreuve. D’autant qu’elle n’a jamais digéré la demande d’un procès en appel de Marc Féral. « Il n’assume pas son geste. Durant le procès, il réclamait la peine de mort à son encontre. Et dès le lendemain du verdict, il a fait appel. » La famille Chardenoux, d’ordinaire discrète depuis la mort de Jean-Paul Chardenoux, était sortie de sa réserve au lendemain d’un nouveau rebondissement. En début d’année, Marc Féral avait demandé sa remise en liberté pour « délai déraisonnable » de procédure. Un délai déraisonnable consécutif au malaise du président en 2015 et au sien en 2016. Insupportable pour la famille Chardenoux. « Il nous tue à petit feu », avait alors témoigné la fille.

Cette demande de remise en liberté, effectuée en janvier 2017, a été rejetée à deux reprises, la dernière par la cour de cassation le 13 juin dernier. Entre-temps, dans ces trois années qui furent loin d’être un fleuve tranquille, Marc Féral, devant le tribunal correctionnel de Rodez, a dû répondre des faits d’instigation à l’assassinat. Il était soupçonné d’avoir commandité auprès de deux codétenus le meurtre de son ex-compagne. Après un premier report, et au terme d’une audience tendue entre la présidente du tribunal et un des avocats de Marc Féral, Jean-Marc Darrigade, cela sous les yeux de la famille Chardenoux venue assister à l’audience, l’ancien patron de la discothèque de Baraqueville a été relaxé.

C’est dans ce contexte-là que, aujourd’hui, s’ouvre donc le procès en appel de Marc Féral. Un procès présidé par le juge Charles Pinarel, l’avocat général étant Bertrand Baboulenne, celui-là même qui a représenté le ministère public dans la très médiatique affaire des paris truqués du handball qui a abouti à la condamnation des frères Karabatic.Mais dans ce procès qui s’ouvre à Montpellier, il n’est point question d’argent. C’est sur fond de jalousie et de rivalités amoureuses que Marc Féral, le 18 août 2010, a abattu d’un coup de fusil de chasse Jean-Paul Chardenoux, devant son garage, à Espalion. Avant de retourner l’arme contre lui et de se blesser grièvement à l’épaule.

Compte tenu de la notoriété de leur client en Aveyron, les avocats de Marc Féral, Mes Abrtatkiewicz, Darrigade et D’Arrigo misent sur un peu plus de sérénité pour ce procès en appel aux assises de l’Hérault. Quant à la famille Chardenoux, défendue par Mes Martin et Berger, elle espère également retrouver un peu de sérénité après trois années mouvementées.

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