Procès de Marc Féral : « Si j’ai tué Jean-Paul, c’est à cause de Martine »

  • Marc Féral.
    Marc Féral.
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Midi Libre / BARRERE François

Dans quel étrange chaudron Marc Féral a-t-il fait macérer son sinistre projet criminel ? D’où lui est venue cette idée d’aller tuer d’un coup de fusil, le 18 août 2010 à Espalion, Jean-Paul Chardenoux, le nouveau compagnon de Martine, cette femme qui, répète-t-il, l’avait « rendu fou » ?

Depuis lundi, les jurés de l’Hérault tentent de comprendre ce que le garagiste d’Espalion demandait à Marc Féral, quelques jours avant d’être assassiné, dans un ultime message téléphonique : « J’ai pas envie de mourir tout de suite, dis-moi, pourquoi tu veux me plomber ? »

Parmi les ingrédients à verser dans la marmite du crime, le principal, selon l’accusé, c’est Martine. Elle a 15 ans de moins que lui, elle est brune, jolie, « festive », et il l’a rencontrée au Rétro, la discothèque qu’il dirigeait à Baraqueville. À l’époque, elle vivait depuis dix ans avec Philippe, un gendarme. Marc et Martine ont une liaison clandestine en 2008, elle s’installe chez lui, pendant deux mois, en septembre 2009.

« Je me suis rendu compte qu’il avait d’autres maîtresses, je suis repartie vivre chez mon ancien compagnon. Marc Féral n’a pas supporté cette cassure. J’étais sa chose, son objet », raconte-t-elle, en visioconférence depuis le tribunal de Rodez. Commence alors le cycle de harcèlement et de menaces que toutes les ex de Féral ont décrit.

Puis vient l’autre mystère : la disparition de Philippe Noguère, en décembre 2009, dont les os seront retrouvés au printemps suivant sur l’Aubrac. Suicide ? Accident de randonnée ? « Je suis intimement convaincue que Marc Féral a tué Philippe », clame Martine, qui va pourtant revenir passer quelques jours chez lui, début janvier 2010. L’enquête sur la mort de Philippe a conclu au non-lieu. Martine a quitté le domicile de Marc Féral, puis, à partir d’avril, a eu une liaison avec Jean-Paul.

Le Président : « Qu’est ce qu’il a pu faire, Jean-Paul Chardenoux, pour avoir ce traitement-là ? Il était avec une femme qui n’était plus avec vous ! » L’accusé : « Jean-Paul, il était gentil. Martine, elle m’a rendu fou. Si j’ai tué Jean-Paul, c’est à cause de Martine. Je vous le confirme. » Le magistrat : «Je ne suis pas sûr que ce soit l’expression de beaucoup de regrets, ça »...

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