Rugby : Rodez cherche toujours la bonne recette

  • À l’image d’Okriashvili, les joueurs du SRA se sont heurtés à un mur vauréen, dimanche. 
    À l’image d’Okriashvili, les joueurs du SRA se sont heurtés à un mur vauréen, dimanche. 
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Centre Presse / Romain Gruffaz

À l’aube du déplacement à Lavaur, Arnaud Vercruysse avait indiqué, sans pour autant employer le terme exact, qu’il attendait une réaction de la part de ses joueurs, deux semaines après le camouflet subi à domicile, contre Castanet (défaite 36-33). Dimanche, à l’issue de la rencontre perdue face aux Tarnais, l’entraîneur du SRA a estimé qu’elle « [avait] eu lieu », sans que le tableau d’affichage ait véritablement reflété cette réalité. Bien au contraire.

Invité à développer son propos liminaire, l’ancien talonneur, qui avait appuyé sa requête en conviant ses avants à une séance de boxe dans un club de Rodez, la semaine dernière, a d’abord préféré bifurquer vers la bagarre générale survenue au quart d’heure de jeu, qui lui avait fait perdre quatre titulaires (1) et dont il a estimé qu’elle avait fait « sortir [son équipe] du match », avant d’évoquer la fin de première mi-temps de sa formation pour étayer son propos.

« On a su revenir et reprendre un peu la possession de la balle. Quand tu l’as, tu es en mesure de mettre de la vitesse et de déstabiliser la défense adverse », analysait-il, avant de lâcher, dans un contraste implacable : « Mais on ne l’a pas eue du tout en seconde mi-temps ».

Au cours des arrêts de jeu de la première période, Antoine Pisano et Clément Baldy-Martin avaient en effet permis aux leurs de réduire à dix points un écart qui avait atteint dix-sept unités deux minutes auparavant.

« On a toujours travaillé en réaction, regrettait Romain Boscus. On n’a jamais réussi à tenir le score. »

« Après la bagarre, on a été obligé de tout réorganiser et ç’a été compliqué, confiait Étienne Quiniou, porte-parole du groupe dans le Tarn dimanche. On a quand même marqué deux beaux essais dans ce match. Sur certaines phases, on a réussi à faire le plus dur et à créer des décalages, mais derrière, on a commis des maladresses, comme des fautes de main, qui ont annihilé nos actions et empêché que les choses basculent du bon côté. »

Constatées lors des amorces de phases offensives, ces erreurs n’auraient peut-être pas été aussi préjudiciables si, dans le même temps, les Ruthénois étaient parvenus à faire preuve d’une plus grande solidité en défense.

« On a perdu trop de duels au milieu de terrain et quand tu passes une grande partie du temps à courir après les joueurs d’en face... », pointait du doigt Boscus, tandis que Vercruysse lâchait : « On a manqué de constance et on leur (les Vauréens, NDLR) a permis d’avancer en manquant un tiers de nos plaquages. En deuxième mi-temps, on n’a fait que reculer ».

« On a affronté une équipe complète, qui avait bien préparé son match et qui nous a posé beaucoup de problèmes, ajoutait Quiniou. On a fait trop de petites erreurs, qui nous ont obligés à défendre, et ça n’a pas été facile. On est mieux quand on a le ballon que quand on ne l’a pas. »

Clairement à la peine, lui et ses partenaires ont eu, de plus, le malheur de tomber sur un collectif bien huilé, qui a donné l’impression que chacune de ses offensives pouvait se conclure par un essai. Déboussolés par la vitesse imprimée par les hommes de Mathieu Bonello, que ce soit dans les courses individuelles ou dans le jeu, ils n’ont jamais eu, au cours des dernières quarante minutes, d’autre solution que d’encaisser les coups. Dimanche, à domicile, face à une formation de Lombez-Samatan n’ayant toujours pas ouvert son compteur de points, il s’agira de les rendre et de se remettre dans le sens de la marche.

« On a beaucoup de blessés, d’absents ; c’est dommageable, mais c’est comme ça. Là, on regarde juste le fait de recevoir le prochain adversaire, c’est tout », résumait Vercruysse, tandis que Quiniou préférait conclure sur une note d’optimisme : « Avoir des pensées négatives n’est pas bon. On va donc vite basculer sur la réception de Lombez. à nous de faire le match qu’il faut pour redresser la tête. On va voir si l’équipe a du caractère mais ça, je n’en doute pas ».

(1) Sofiane Saïd, sanctionné d’un carton rouge, et Sylvain Fabre, Vincent Favre-Trosson et Louis-Ferdinand Bezert, tous trois blessés lors de l’échauffourée.

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