Agglobus opte pour l’humour pour lutter contre les incivilités

Agglobus se préoccupe d’incivilité. La Satar a souhaité sensibiliser, à titre préventif, les usagers des bus ruthénois au « bien vivre ensemble » dans les transports en commun. La compagnie a choisi d’utiliser une méthode choc : la dérision. Elle s’est rapprochée d’Olivier Royer, responsable de plusieurs troupes de théâtre locales (celle de Bleu théâtre pour l’occasion). Sa mission : mettre en scène avec humour sept gestes d’incivilité identifiés par Agglobus.

« Cela va du simple bonjour au conducteur à laisser sa place aux personnes fragiles ou bien encore respecter le matériel. Les comportements les plus fréquents que nous regrettons sont les pieds sur les sièges et l’usage des téléphones à des niveaux trop sonores », explique Lucie Alary, responsable communication à la Satar et initiatrice de l’action. Cela concerne donc les chauffeurs, les autres usagers et les véhicules.

Après une semaine de préparation, Olivier Royer a lâché la bride à trois comédiens survoltés : Jean-Louis Courtial, Pascale Barral et Vincent Kauffmann. Samedi, ils se sont introduits sur les principales lignes du réseau pour réaliser leurs sketchs. Déjantées. Le terme n’est pas trop fort pour qualifier leurs prestations. L’un bondissant, l’autre bousculant ou encore les trois chantant, difficile de rester insensible. Les animations tournaient en dérision chaque situation irrespectueuse, telles des parodies poussées à l’extrême.

Et chacune d’amener à la conclusion qui s’impose : « tenez la barre » (le comédien a préféré rouler par terre) ou encore « attendez le bus suivant » (la troupe a imaginé des solutions bien peu raisonnables pour forcer les portes). Il semble que, globalement, ils aient su toucher juste tant dans la forme que dans le fond. « Cela met l’ambiance », « Le message est passé », « Ils sont forts », entendait-on entre les sièges. « Mais on ne se plaint pas, il y a peu d’acte d’incivilité », complète une habituée. De quoi rassurer Agglobus mais ne vaut-il mieux pas prévenir que guérir ?

L’opération a été suivie de près par deux vidéastes. Agglobus prévoit de mettre en ligne les séquences filmées et des photos de la journée sur son site Internet et sa page Facebook d’ici une semaine (www.agglobus.rodezagglo.fr).