Un blogueur part en croisade contre la purée en flocons dans l’aligot

  • Pour goûter une vraie recette d’aligot, mieux vaut que le produit ait été réalisé avec des pommes de terre fraîches.
    Pour goûter une vraie recette d’aligot, mieux vaut que le produit ait été réalisé avec des pommes de terre fraîches.
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Centre Presse / Jeremy Mouffok

L’aligot pédalerait-il dans la semoule ? C’est en substance le message délivré par un internaute aveyronnais. Jean-Yves Fort, Lozérien expatrié à Millau, a lancé depuis quelques jours une pétition en ligne pour s’opposer à une recette édulcorée de ce met ancestral réalisé.

L’ingrédient incriminé par le blogueur local : la purée de flocons. Un aliment qui, comme le souligne le créateur du site aligot.info, ne figure dans aucun livre de cuisine.

« En créant ce blog, j’ai eu l’occasion de tester différents aligots et je me suis aperçu qu’il existait des différences de compositions par rapport à la recette originale dans certains produits vendus en boutique ».

Dans le viseur du fin gourmet, les industriels et leur fâcheuse tendance à utiliser de la mousseline en lieu et place de pommes de terre fraîches. « Ces aligots qu’on retrouve sous forme de barquette sont constitués à 99 % de pommes de terre déshydratées et d’autres édulcorants qui facilitent leur conservation », s’en offusque le spécialiste, peu adepte des plats réalisés à base de produits d’assemblage.

Le gastronome qui ne mâche pas ses mots a aujourd’hui réussi à rallier à sa cause plus de 700 personnes.

Et espère mettre fin à une réalité jusqu’ici méconnu, sur l’existence de deux recettes : une traditionnelle confectionnée avec des aliments bruts, et une seconde, plus industrielle, coupée avec de l’eau et de la tome. « Si la pétition peut changer les habitudes des consommateurs, j’en serai ravi, avance Jean-Yves Fort. Quand j’achète de l’aligot, je ne veux plus avoir de doute sur son origine. »

En médiatisant le sujet, le Millavois nourrit également un doux rêver : déboucher sur la création d’un label aligot de l’Aubrac protégé. À l’image d’autres mets aveyronnais tout aussi célèbres.

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