L’intérim marque le pas

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    L’intérim marque le pas
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Centre Presse / Christophe Cathala

Grand pourvoyeur d’emplois intérimaires, le site d’Onet marque désormais le pas dans son recrutement. Les employés en intérim se compteraient actuellement sur les doigts des deux mains alors que l’usine embauchait au tout début des années 2000 quelque 300 salariés sous cette formule.

Des effectifs qui ont toujours fluctué au gré des crises sporadiques subies par Bosch sur les dernières décennies, mais on retiendra que la baisse a lentement démarré dès 2002 pour plafonner en 2015 à un volant moyen de 200 emplois intérimaires (malgré 280 contrats enregistrés en juin de cette année-là), jusqu’à une vingtaine depuis le début de l’année, selon des chiffres issus des statistiques de l’entreprise.

La vertu de l’intérim, variable d’ajustement de la masse salariale, est d’adapter une frange des effectifs aux charges de production. Ce sont ces dernières qui décident ou non du recrutement.

« Il y a cinq ou six ans, celui-ci allait encore bon train, se souvient Clément Brugier de l’agence Randstad à Rodez. À telle enseigne que nous étions obligés d’avoir un personnel dédié, affecté régulièrement sur le site. Mais aujourd’hui, ce n’est plus nous qui avons le marché ».

Le marché du recrutement des intérimaires est exclusivement confié désormais à Manpower. Qui se refuse à donner le moindre chiffre, cette relation à l’information devant demeurer confidentielle. Chef d’agence à Rodez pour ce poids lourd de l’intérim, Carole Sainson admet toutefois que l’un de ses collaborateurs est spécifiquement dédié au recrutement pour Bosch. Et concède ne jamais avoir eu de problèmes pour trouver les profils qualifiés adéquats auprès de demandeurs « essentiellement Aveyronnais ».

Mais Bosch, chef de file de l’intérim industriel en Aveyron durant longtemps, se démarque de la tendance actuelle. « L’intérim, dans tous les secteurs d’activités, affiche dans le département une croissance à deux chiffres », relève Carole Sainson. Une croissance parfois bien supérieure dans certains domaines à la moyenne nationale. « On peut simplement dire que Bosch aujourd’hui fonctionne à l’inverse d’un marché qui est très dynamique par ailleurs ».

Baromètre de la vitalité des commandes et des sollicitations des clients, l’intérim, malgré une fréquence de recrutement nécessairement en dents de scie, témoigne aujourd’hui chez Bosch d’une période assurément marquée par l’incertitude.

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