Un comité d’entreprise exemplaire à l’avenir incertain

  • Cédric Belledent est à la tête
    Cédric Belledent est à la tête
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Centre Presse / Philippe Henry

Nous gérons le budget d’une petite commune. » Cédric Belledent a sous sa responsabilité le plus important comité d’entreprise de l’Aveyron. Avec 1 950 000 € de budget, le CE de la Bosch peut proposer à l’ensemble des salariés, un peu moins de 1 600 aujourd’hui, une multitude de services. « C’est vrai que nous avons la chance d’avoir un CE, avec un budget conséquent, où nous sommes capables d’apporter des réponses aux besoins des salariés, à aider les familles, etc. », souligne Cédric Belledent. Il ne faut pas moins de cinq salariés pour gérer les activités du comité d’entreprise.

Si la prise en charge d’une partie de la mutuelle des employés représente un poste de dépense important (environ 280 000 € par an), « une grande partie de la somme est distribuée aux salariés sous forme de chèques cadeaux ou de chèques vacances. Elle est réinjectée dans l’économie locale », précise Cédric Belledent.

D’après une récente estimation, les responsables du comité entreprise précisent qu’environ 1,5 million est dépensé par les salariés de la Bosch, à l’échelle locale grâce à l’action du CE. « Toute une économie bénéficie de ce que nous pouvons proposer, souligne Cédric Bellement. C’est une véritable volonté de notre part de travailler avec les artisans locaux. Et eux aussi, jouent le jeu. » Car, outre les chèques cadeaux et les bons d’achats, des aides pour les frais d’inscriptions dans les associations sont également proposées.

Au cœur de l’entreprise Bosch, 14 associations sont gérées directement par le comité d’entreprise, pour un budget de 40 000 € par an. Du bowling, de la pétanque, du tennis, du VTT, de la musique, du yoga, etc. Un peu plus de 400 salariés y adhérent.

Le comité d’entreprise propose également des activités aux retraités de la Bosch. Ils sont environ 700 inscrits.

Mais aujourd’hui, si ce comité d’entreprise peut offrir aux salariés des avantages certains, les nuages sombres qui s’accumulent au-dessus de la Bosch laissent planer le doute qu’en a la capacité future de maintenir un budget aussi conséquent dans les années à venir. « Pour le moment, nous nous attachons à maintenir les activités qui sont déjà en place, glisse Cédric Belledent. Mais, par exemple, si une ligne d’injecteur venait à fermer, plus de 300 salariés seraient touchés. Le budget de notre comité d’entreprise baisserait forcément. » Et les retombées économiques sur le territoire aussi.

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